Comprendre les Sociétés Secrètes

Pour vous présenter des sociétés secrètes,
des clubs fermés à vocation spirituelle et en définir l'esprit.

 

Alors que nous vivons une prodigieuse vogue pour l'ésotérisme, la parapsychologie, toutes les sciences de l'inconscient, on s'interroge sur l'esprit d'un groupe que l'on côtoie mais que l'on ne connaît pas ; on aimerait savoir comment il fonctionne, le but de sa quête, et même être informé des moyens permettant d'entrer en relation avec lui.

Ce guide apporte une réponse à ces questions : il reflète la recherche intérieure de ces associations, indique leur origine et leur croissance. Ce n'est donc pas un répertoire sans vie, tout en étant un annuaire communiquant des adresses. Il renseigne l'homme non averti et, éventuellement, le conseille dans sa démarche ; mais il s'adresse aussi à tous ceux et à toutes celles qui appartiennent à un groupe dont ils méconnaissent les ramifications et ignorent souvent les associations similaires. Il apporte les bases d'une documentation et présente la synthèse historique et spirituelle d'un mouvement.

L'approfondissement d'une pensée, d'une doctrine, ne peut prendre toute sa signification qu'au sein d'une communauté réduite, partageant les mêmes objectifs ; on peut alors librement échanger ses idées, écouter et comprendre celles des autres. On s'évade des lieux communs et on dépasse le stade d'une conscience collective.

Dans un groupe qui reflète une aspiration commune on se trouve bien entre soi ; on fait “bande à part” et on refuse toute autre personne qui ne partage pas les mêmes recherches. Se situant en dehors de l'agitation quotidienne, on se réunit dans un lieu connu seulement par les participants car on ne veut pas retrouver l'atmosphère que l'on vient de quitter. Si le groupe grandit on institue des mots de reconnaissance permettant d'ouvrir la porte de ce local fermé à celui qui est habilité à y pénétrer.

Le recrutement de nouveaux adhérents est sélectif ; on n'accepte qu'un nombre limité d'individus qui paraissent refléter les mêmes aspirations, qui poursuivent un même but ou un même idéal. Même parrainé par un membre les qualités du néophyte doivent être reconnues par tous : interrogé, soumis à des épreuves morales et physiques, on le juge sur ses aptitudes et ses réactions.

Ce groupe fermé, isolé, secret, a ainsi son règlement, ses lois, et il entretient une forte solidarité entre ses membres qui se doivent aide et assistance. Pour sceller cette union, celui qui s'y intègre doit prêter serment : il sera fidèle au milieu auquel il adhère, il en respectera les usages et le particularisme, il sera discret et il ne révélera à quiconque ce qui s'y passe.

Que ce soit dans une société de pensée, dans une société politique où l'on conspire, ou dans l'organisation d'une bande, le processus de l'association reste analogue. À sa base, on discerne toujours un refus : l'adolescent n'accepte pas l'expérience de l'adulte qui, lui aussi, réagit contre une forme de la société tout comme le font le malfaiteur et le conspirateur.

Les mobiles peuvent paraître plus ou moins nobles, plus ou moins valables par rapport aux lois de la civilisation ; le conjuré entend agir pour le bien de ses concitoyens, même au péril de sa vie ; le malfaiteur s'approprie des biens injustement conservés par une économie qu'il réprouve et dont il veut cependant profiter. La société de pensée veut élever spirituellement en montrant le cadre étroit des dogmes existants.

Les rites de passage

Les rites de passage, en particulier ceux de l'enfance à l'adolescence puis à ceux du chasseur et du guerrier, donnent lieu à des “initiations” qui sont pratiquées collectivement. Y participent tous les garçons, ou toutes les filles sensiblement du même âge, devant une grande assemblée. Ces cérémonies qui font appel aux grandes forces de la nature sont imposées à de jeunes êtres qui n'ont pas encore la pleine possession de leurs moyens.

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