Encyclopédie Ésotérique – Volume E

Eau

— Eau — Quatrième des éléments. Symboliquement, l'élément Eau signifie fécondité, plasticité, féminité, réceptivité, pureté. Tous les autres attributs traditionnels de l'Eau dérivent de ces propriétés.Du point de vue psychologique, l'eau symbolise à la fois le psychisme, l'élément collectif et l'élément maternel (voir au mot Élément).

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Eau Lustrale

L' eau lustrale était contenue dans un vase placé à l'entrée du Temple et on y éteignait un tison ardent prélevé au foyer du sacrifice. Cette eau consacrée avait un pouvoir purificateur qu'on utilisait sous des formes extrêmement variées (purification morale et physique).L'Asperges Me du culte catholique procède d'une conception analogue et dérivée de la précédente, ainsi que le baptême, le lavement des pieds, le lavabo. La rosée des alchimistes représente aussi la pureté de l'eau et son rôle purificateur.

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Éclipses

On considérait, dans l'Antiquité, les éclipses comme de funestes présages. Leur origine était souvent attribuée aux visites que Diane ou la Lune faisait à Endymion, petit-fils de Jupiter qui l'avait admis dans le ciel et lui aurait demandé ce qu'il aimerait le mieux. Endymion aurait sollicité de dormir toujours sans être sujet ni aux atteintes de la vieillesse ni de la mort. C'est pendant son sommeil que la Lune, éprise de sa beauté, venait le visiter toutes les nuits dans une grotte du Mont Latmos, et en eut cinquante filles et un fils.Une légende identique se rapporte à Isis ; elle était le sujet de fêtes où l'on plaçait une Isis avec son croissant et à ses côtés un Horus endormi. On faisait alors un énorme vacarme à l'aide de chaudrons, de timbales et de tambours, afin de le réveiller. On prétendait aussi en Thessalie, où les herbes venimeuses étaient plus nombreuses, que les magiciennes avaient le pouvoir d'attirer la lune sur la terre par leurs enchantements, et qu'il fallait faire un grand bruit à l'aide de chaudrons pour l'empêcher d'entendre les cris des magiciennes.Les Lapons sont persuadés que ce sont des démons qui dévorent la Lune, aussi tirent-ils des coups de fusil vers le ciel pour secourir cet astre. Sur la côte de Malabar, on croyait que c'était un dragon qui dévorait la Lune, aussi les habitants sortaient-ils de leurs maisons en poussant des hurlements pour épouvanter le dragon.En Chine, un empereur publia à l'occasion d'une éclipse une déclaration prétendant que le ciel annonçait par ce phénomène une grande calamité prête à tomber sur lui et sur son peuple. Aussi les Chinois, dès qu'une éclipse s'annonce, se prosternent-ils en se frappant le front contre terre, tandis que des tambours et des timbales retentissent.Dans certaines régions de Chine, on croit encore qu'un mauvais génie cache le soleil de sa main droite et la lune de sa main gauche. Au Tonkin, on faisait lever les troupes armées tandis que toutes les cloches et les tambours faisaient un bruit effroyable. Certains Mahométans croyaient que c'était un chat qui mettait sa patte entre la lune et la terre et ils ne cessaient de danser en louant Mahomet tant que durait l'éclipse.Les Mexicains, lorsque se produisait une éclipse, étaient pris de panique, se figurant que le soleil et la lune se querellaient et que cette dernière était blessée. Aussi les femmes et les jeunes filles se tiraient-elles du sang des bras ; tandis qu'au Pérou, on croyait que la lune était évanouie et risquait de tomber sur la terre. Aussi, afin qu'elle recouvre ses sens, ils attachaient des chiens à des arbres, les battaient jusqu'à ce qu'ils hurlent assez pour la réveiller.D'une façon générale, les éclipses de lune entraînent des paniques moins grandes que les éclipses de soleil, et les éclipses partielles de moindres que les éclipses totales. Lors de l'éclipse totale de soleil qui fut visible en Europe en 1911, de nombreuses personnes, préalablement impressionnées par des prophéties annonçant la fin du monde, dépensèrent toute leur fortune dans les jours précédant l'éclipse, d'autres moururent de peur à son début.Les animaux sont d'ailleurs sensibles à la panique générale, comme le raconte Camille Flammarion en l'expliquant à la fois par une brusque modification du régime des vents et de violentes perturbations magnétiques.En astrologie moderne, les opinions sont partagées sur l'influence des éclipses ; il est certain qu'objectivement les dates d'éclipse ne correspondent à aucun événement historique ni fait remarquable. Comme nous avons personnellement commencé à le noter depuis l'éclipse totale de soleil de mai 1929.

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Écrevisse

— Écrevisse — Animal que Junon envoya contre Hercule quand il combattit l'hydre, et dont il fut mordu au pied. Junon le mit au nombre des signes du Zodiaque.On représente, d'autre part, Amphitrite, en sirène, ayant des écrevisses dans les cheveux. Pour l'interprétation symbolique, voir au mot Cancer.

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Écriture Automatique

L'écriture automatique est un dispositif employé par le médium en état de transe pour laisser aux Esprits le moyen de s'exprimer. Le médium s'installe devant sa table, crayon en main. Puis la transe s'installe et le crayon commence à courir sur le papier. Les messages ont un intérêt proportionnel aux facultés de voyance du médium. Deux dispositifs s'écartent du précédent :-1°) Dans une boîte fermée, on laisse un papier blanc et un crayon. Au cours de la séance et par un phénomène de télergie ou de lévitation, le crayon s'agite et on l'entend s'agiter dans la boîte. Après la séance, on voit que le crayon a tracé sur le papier un message intelligible. On trouve de nombreux récits d'une telle expérience (réalisée sous des formes variées), mais aucun d'eux n'est très probant quant aux précautions prises pour éviter la supercherie.-2°) Dans la meilleure expérience à laquelle nous ayons personnellement assisté, le sujet (un amateur) était assis devant sa table, en pleine lumière, un stylographe à la main, gardant une attitude parfaitement naturelle et adaptée, fumant d'ailleurs et participant à la conversation générale. Puis la main traçait lentement et par saccades des mots et des dessins — à la grande joie de l'opérateur d'ailleurs, qui ne ménageait pas ses réflexions spirituelles : « On dirait un tel déguisé en cheval ! » « Non, ça devient plutôt un escargot ! » « Cette fois, ça ne veut rien dire du tout ! » « Tiens, on dirait du chinois. »Mais le message étant terminé, il se trouvait :1 °) que les dessins étaient parfaitement dessinés, et assez beaux ;2°) que les caractères chinois avaient effectivement une signification en chinois - langue que l'opérateur ignorait formellement ;3°) que le message s'adressait à l'un des assistants et définissait avec une précision un peu gênante des circonstances passées et proches dans lesquelles ses opérations financières entretenaient des rapports un peu étroits avec ses fonctions sociales. L'expérience fut renouvelée plusieurs fois. Quelques parties de message étaient ininterprétables mais celles qui étaient claires étaient même explicites et souvent indiscrètes, concernant notamment des personnes amenées par nous et dont l'opérateur ignorait tout, même l'existence.En un mot, la meilleure écriture automatique, comme la meilleure voyance, se fait au grand jour et sans préparatifs, sans matériel, sans décorum; sans, transe et sans mystère. C'est la meilleure en vertu de cette loi générale plus le support est complexe et les conditions de son usage étroites, plus la pensée intuitive est conditionnée et limitée.

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Ectoplasme

L'ectoplasme, dit aussi matérialisation — alors que ce terme désigne le processus et non la chose — est la forme matérielle que prend le « fluide » psychique. Comme ce « fluide » est une force, il faut, selon les opinions les plus couramment admises, lui fournir le matériau élémentaire (cire, matière plastique quelconque). La force psychique y inscrit alors sa forme.Les spirites et aussi les métapsychistes montrent de tels moulages — qui représentent souvent une main ou encore des formes indéfinissables. Il semble que certaines matérialisations réalisées par les métapsychistes scientifiques l'ont été dans des conditions de contrôle très satisfaisantes.Toutefois, nous n'avons pas d'expérience personnelle de la question, et l'examen des documents qui lui sont consacrés, tout en offrant parfois des garanties morales certaines, ne semblent pas constituer une armature homogène ni définitive.

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Egithe

— Egithe —Sorte d'épervier boiteux qui était du meilleur présage pour les mariages et les bestiaux.

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Ego

— Ego — Nom latin du Moi, dont il est souvent question en hermétisme. C'est que toute l'ascèse hermétique vise précisément à briser la prison du moi pour atteindre au soi impersonnel qui est notre vraie nature. Parmi les ascèses religieuses, et dont l'ordre d'importance numérique des religions, il faut préciser :1°) que le Bouddhisme vise à la participation au soi et à la destruction du Moi.2°) Que l'Islamisme est aussi une tendance à la participation en un Principe divin impersonnel mais où le moi conserve de notables prérogatives.3°) Que pour le Christianisme, il n'y a pas de soi, mais la Présence d'un Dieu personnel et, corrélativement, sauvegarde intégrale des prérogatives du Moi dans cette vie et dans l'autre.4°) Que la situation du problème est la même dans la religion juive. Toutes les positions gnosticistes et panthéistes posent en principe le caractère accidentel et regrettable de l'Ego et la philosophie qui se dégage objectivement de la psychanalyse explique aujourd'hui comment s'enchaînent les différentes conceptions de l'Ego sur le fil de l'évolution.

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Éléments

Les quatre éléments sont les constituants de base de la Nature.C'est ce que la Bible exprime en décrivant la création comme une séparation de la terre et des eaux, de l'ombre et de la lumière. Les quatre éléments sont en effet le Feu, la Terre, l'Air et l'Eau ; ils s'opposent deux à deux ; leurs propriétés ou manifestations directes sont le chaud et le froid, le sec et l'humide.En se combinant deux à deux, ils partagent quatre modes naturels que l'on retrouve dans toutes les classifications traditionnelles, celle des tempéraments par exemple (le tempérament sanguin correspond à la combinaison chaud-humide, lymphatique à la combinaison froid-humide, bilieux à chaud-sec, enfin nerveux à froid-sec).Comme on le voit, les éléments ne s'entendent pas seulement du monde physique, mais aussi du monde vivant — dans la mesure où le vivant procède du monde physique et de ses principes Feu, Terre, Air, Eau (voir au mot Croix).Par surcroît, et rien que sur ce plan, et les plans analogiques qui leur correspondent, les éléments expliquent un nombre considérable de choses — nous voulons dire que la nature même des Pôles Feu, Terre, Air, Eau explique mieux que toute autre hypothèse la répartition des propriétés de la nature physique considérées selon une division quaternaire.Là où les axes Feu, Eau, Terre, Air manquent leur but, c'est quand on les applique à la vie (voir au mot Croix). Car la vie ajoute une cinquième dimension à la nature ; elle lui restitue son dynamisme. Ce cinquième élément (le temps, le sang, le milieu des Chinois, le Principe, etc.), est indispensable pour l'interprétation des formes supérieures de la vie (voir les mots Cinq, Saint-Esprit).

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Éléphant

Dans la mythologie grecque, l'éléphant est symbole de tempérance, de l'éternité, de pitié, de puissance souveraine et des jeux publics. Il fut monté par Bacchus à son voyage aux Indes et on le représente souvent monté d'un enfant armé de flèches. Il est consacré à Pluton.L'Éléphant Blanc est sacré aux Indes, ses soins, promenades et bains sont rituels, parce que Ganesha, Dieu de la Sagesse dans l'Inde, est représenté avec une tête d'éléphant, symbole du discernement et de la sagacité ; il est accompagné d'un rat, que les Indiens considèrent comme un animal sage et persévérant.Cette double symbolique souffre une explication commune quant à la tempérance, la sagesse, l'éternité et l'intelligence : cet animal est, en effet, connu pour son poids (gravis, grave), sa lenteur (le diable est, au contraire, l'agitation), son intelligence et sa longévité.Par ailleurs, il est la monture de Bacchus ou d'Éros, et présente aussi des analogies avec le Verseau (comme l'indiquent certaines anecdotes mythologiques). A ce titre, il correspond aux plaisirs permis et même sacrés — c'est-à-dire de ceux qu'il est possible de prendre sans limites à partir du moment où l'homme domine son instinct par la maîtrise (Ganesha tient sa trompe dans sa main).Le fétichisme de l'éléphant blanc procède des pratiques religieuses ci-dessus signalées — de même que celui du poil d'éléphant, qu'on monte en bague ou en bracelet.

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