Lettre N
La quatorzième lettre dans les deux alphabets anglais et hébreu. En langue hébraïque N est appelé Nûn, et signifie poisson.
La quatorzième lettre dans les deux alphabets anglais et hébreu. En langue hébraïque N est appelé Nûn, et signifie poisson.
— Narcisse — Fleurs dont on faisait des couronnes dans les sacrifices en l'honneur des Euménides, parce qu'on considérait que cette fleur assoupissait.Mêlée aux pavots, elle couronnait Proserpine, déesse des Enfers. Cette fleur représente aussi le « beau Narcisse», d'une si éblouissante beauté qu'il s'éprit de lui-même en se mirant dans une fontaine, et sécha de langueur, ne pouvant se détacher de son image ; après sa mort, il fut transformé en fleur, à l'endroit même où la nymphe Écho avait, à son sujet, versé des larmes. Le Narcisse n'est donc pas l'emblème du narcissisme, mais sa sublimation.C'est pourquoi la déesse des enfers en était couronnée, exprimant par là que le royaume des morts assume la sublimation de l'égo pour toux ceux qui n'ont pas pu se libérer sur terre.
— Nécromancie — Forme de divination dans laquelle on interrogeait les morts, le plus souvent dans les cimetières (voir au mot Epreuves.)
— Nécyomancie — Autre nom de la Necromancie (voir ce mot).
— Nénuphar — Plante de la sagesse au petit sens du mot. C'est pourquoi on l'appelait plante froide. Il entrait dans la composition des philtres destinés à calmer les ardeurs amoureuses.A noter que la pharmacopée actuelle utilise encore le nénuphar comme calmant et anaphrodisiaque.
Neptune - Ce terme, qui désigne une planète, sert à définir analogiquement un processus et un pôle directeur de tout élément relevant de ce processus (prière de lire l'article Planètes). Le processus neptunien est caractérisé par la plasticité, la réceptivité. Il est riche du destin et des forces du monde, emmagasine toutes les influences et les redistribue sans y prendre d'autre part personnelle qu'une sorte de conscience-fatalité.Uranus est le mystère de tout ce qui est par nature au-delà des limites du cerveau de l'homme; il est le volant de la machine, emmagasinant les énergies d'une façon invisible et les tenant à la disposition sans en faire d'usage personnel ; il est l'immense réservoir de l'Océan. La notion de processus neptunien s'applique aux grands mouvements de foules, comme à l'infini corpusculaire tenant les énergies en réserve.Le jeu des correspondances situant le processus neptunien s'établit progressivement. L'astrologie, par exemple, a fixé les attributs du symbole neptunien. Abusivement ou non, on a même décrit un type neptunien caractérisé par un tempérament et un caractère. Outre que les descriptions proposées ne correspondent à aucune morphologie définie ou reconnaissable, il semble que ces symboles étrangers au cycle des sept planètes de la tradition s'appliquent plutôt à un plan extra-individuel de la réalité.Que le parfait novateur en T. S. F. (radio) présente par quelque côté des analogies avec le principe neptunien, rien de plus naturel ; mais alors, on a affaire à « l'homme de la chose » et non à l'homme. Tout se passe comme si cette planète, découverte après la clôture de l'ère individualiste, commandait un symbolisme propre aux collectivités et aux forces universelles.
— Neuf — Le nombre Neuf ne tire sa valeur symbolique que du fait d'être le carré de trois ou, ce qui revient au même, le triple de trois. La Kabbale a exploité à l'infini ces propriétés et ce nombre dans des distinctions sans fin.La tradition orientale fixe à neuf le nombre des plans d'existence (âme matérielle, âme vitale, âme animique, etc...), mais cette division peut aussi bien se faire en huit ou en dix selon la façon de placer les accolades.L'Orient lui-même n'a d'ailleurs aucune exigence sur ce point. Évidemment, neuf est un nombre sacré dans la mesure où il n'y a pas de nombre qui n'ait trouvé son Dieu. Mais, très grossièrement, on peut dire que neuf est un nombre comme les autres.
— Neures — Peuple de la Sarmathie européenne, qui avait, dit-on, la faculté de se transformer en loup et pouvait reprendre figure humaine quand il le voulait.
— Noir — Le noir est l'une des trois couleurs fondamentales dans la symbolique chrétienne et dans bien d'autres. Exactement, il est fondamental parce qu'il préexiste, comme le chaos et la ténèbre.Selon le symbolisme naturel, il est absence de lumière, invisible et nuit. A ce symbolisme-là, est venu s'ajouter tout ce qui concerne la nuit, et notamment le Mal, le Diable et l'Enfer, le Dessous de la Terre et la Fécondité, le caché-riche. Dans la symbolique des couleurs — pour ne pas aborder les autres :1°) Il sert d'élément de contraste, de repoussoir pour faire « exister plus ». C'est ainsi qu'une surface colorée cadrée de noir acquiert une valeur non seulement plus intense, mais plus juste (vitrail, Suzanne Valadon et peinture moderne, etc...). C'est vrai aussi symboliquement.2°) Il a tous les sens symboliques de Saturne, et celle du sable en Héraldisme.3°) En combinaison avec les autres couleurs, qu'il assombrit, il ajoute une nuance maléfique ou démoniaque (voir au mot Rouge).4°) Il n'a aucun des sens d'obscur qui est privatif.
— Nom — Aux Indes, selon une pratique populaire, l'enfant reçoit deux noms dont l'un reste secret et connu seulement des parents. Cette pratique a pour but de protéger l'enfant contre les sortilèges que pourraient lui jeter des ennemis en invoquant son nom.L'importance magique du nom est un fait universel. La mythologie et la pensée égyptiennes, autant que la tradition rabbinique, précisent que les choses n'existent que dans la mesure où leur nom a été prononcé. De ce fait, il existe entre un être et son nom des rapports dont la notion fait le fond de l'Onomancie, de la Kabbale, de l'Astrologie onomantique, etc. (Voir ces mots).
— Nombre d'Or — Encore que le Nombre d'Or n'ait rien d'occulte, il faut le définir pour éviter qu'on continue à en abuser. Le Nombre d'Or a pour valeur 0,618.
— Notarique — Partie de la Kabbale (voir ce mot).