Lettre D
C'est, dans les deux alphabets anglais et hébreu, la quatrième lettre dont la valeur numérique est quatre.
C'est, dans les deux alphabets anglais et hébreu, la quatrième lettre dont la valeur numérique est quatre.
La Dactylomancie est une technique de divination par des anneaux spécialement fondus dans certaines conditions astronomiques et météorologiques. Ces anneaux donnaient différents pouvoirs, notamment de se rendre invisible (cas de Gygès dans la mythologie gréco-latine, et de plusieurs héros dans le folklore oriental). On les utilisait aussi en les suspendant au bout d'un fil au-dessus d'une table ronde sur laquelle on avait inscrit les lettres de l'alphabet
La Dagyde est une effigie servant à l'envoûtement. On emploie aussi les mots figurine, éparge, poupée, etc...
Daniel, prophète de l'Écriture dont on connaît par ailleurs la place dans l'histoire biblique.Les Orientaux lui attribuaient l'invention de la géomancie ainsi qu'un livre ayant pour titre : « Les principes de l'oneiro-», ou de l'explication des songes.
La danse est, par excellence, un instrument d'expression magique. Par surcroît, elle constitue un exercice propre à provoquer la transe. Cette double fonction, oubliée dans les formes classiques et modernes de la danse, transparaît dans nombre de légendes ou pratiques.Enfin, bien des danses ne sont que des occasions de rondes, c'est-à-dire de manifestations collectives. Les rondes n'en ont pas moins une valeur magique certaine dans quelques casLa Ronde des Fées avait lieu dans une clairière (voir au mot Fée), et l'on croyait qu'après leur passage, l'herbe refusait de pousser. C'est le résultat d'une confusion avec les rondes des sorcières qui laissaient l'herbe brûlée. On sait aujourd'hui que ce phénomène est lié à l'existence de certains champignons effectuant leur croissance sous terre en cercles de plus en plus grands. D'ailleurs, les fées n'étaient pas les seules à danser au clair de lune : les Elfes, les Courils, les Willis en faisaient autant et il était de présage fatal de les rencontrer. La Danse du Sabbat était une des parties du rituel du Sabbat.Les diables et les sorciers y dansaient dos à dos au son d'instruments de musique variés.Sur un plan plus humain, il faut signaler l'extraordinaire chose que représente la Danse des Morts, ronde des vivants et des morts, telle qu'elle eut lieu, dit-on, en 1424, à Paris, au cimetière des Innocents. Quant à la Danse de Saint-Guy, on sait médicalement en quoi elle consiste : c'est une affection nerveuse atteignant généralement les adolescents et provoquant des mouvements choréo-athéthosiques.Cette affection n'a rien de commun avec la Danse de Saint-Guy épidémique, née en Allemagne vers 1374 après la terrible peste noire et propagée d'un bout à l'autre de l'Europe. Les victimes, hommes et femmes, erraient en bandes en se tenant par la main et sautaient et se convulsionnaient horriblement jusqu'à ce que l'épuisement les jette à terre écumants. Ils avaient des hallucinations, se voyaient submergés dans une mer de sang et croyaient voir apparaître des démons. Les malheureux rentraient en crise dès que se faisait entendre un bruit violent ou dès qu'apparaissait une lumière vive. Exténués par les secousses incessantes, ils demandaient aux personnes présentes de leur serrer le ventre aussi fortement que possible.Cette transe extraordinaire atteignait souvent les assistants, qui venaient grossir la troupe. Cela rappelle ce qui arrive quelquefois en Afrique du Nord, aux spectateurs admis à voir les danses des Hissaoua. Il arrive qu'un Arabe — et même parfois un Européen — observant la danse frénétique de ces possédés de Dieu, commence à son tour à danser rythmiquement jusqu'à tomber épuisé, écumant, parfois mortellement atteint par la congestion cérébrale. Il s'agit là d'une tout autre sorte de danse, sacrée celle-là, qui s'exécute au son obsédant d'un ou de plusieurs tambourins.Les danseurs commencent à suivre calmement le rythme qui s'accélère peu à peu. Le danseur danse en état de transe, s'agite de plus en plus, ploie son corps en deux et le relève à une cadence effarante, cheveux au vent (les femmes dansent aussi), perdant leurs vêtements. Toute sensibilité disparaît et, sans cesser de danser, certains se fendent le cuir chevelu à la hachette ou se lacèrent la peau avec des couteaux, et la danse continue dans le sang qui sourd de toutes parts, jusqu'à ce qu'une crise épileptique jette le danseur au sol, agité et écumant.Sans aucune comparaison sur le plan mystique, il faut rapprocher des danses des Hisaoua celles qui précèdent nombre de cérémonies rituelles des peuples primitifs. Les reportages cinématographiques nous ont familiarisés avec ces danses étourdissantes poursuivies sous le plein soleil ou à la lumière des torches pendant des heures et des heures. Il faut dire que le rythme a, quelquefois, une valeur magique propre et l'on peut de ce point de vue, rattacher l'action du tam-tam à celui des mantrams. On note, en effet, et cela est relaté de tous côtés, que le tam-tam ou tout autre instrument à percussion manié par un homme connaissant les rythmes propices, réalise sur les moins prévenus un état de transe hypnoïde.Enfin, du Thibet à l'Amérique centrale en passant par toutes les civilisations primitives du monde, les sorciers se livrent à des danses dont la signification est purement magique, chaque geste ayant une valeur définie et fixe.Les Peaux-Rouges nous ont conservé les Danses Rituelles Magiques, d'un symbolisme étonnamment intéressant, et que le danseur Os-Ko-Mon, avant guerre, fit connaître à l'Europe. Cela nous entraînerait, en toute rigueur, à parler aussi des Danses sacrées.Il est aisé de se documenter désormais sur celles de la Chine, de l'Indochine et du Japon, des Indes et de l'Afrique. Le côté rituel a souvent survécu au côté religieux ; ou bien encore, un contenu religieux en a remplacé un autre, comme cela s'observe dans la danse espagnole ou maintes danses régionales de tous pays. Enfin, il est des danses, et notamment des rondes, attachées à des traditions régionales, dont le sens symbolique est évident (rondes autour du Feu de la Saint-Jean, etc...).
Daphnéphage est le nom donné à des devins grecs qui mangeaient des feuilles de laurier et parvenaient ainsi à un état d'intoxication propice à la voyance.La tradition a voulu voir là un désir de se rendre favorable le dieu Apollon à qui le laurier avait été consacré.A noter, à ce titre, que le laurier était censé ne jamais être atteint par la foudre.
La Daphnomancie est une méthode divinatoire basée sur la façon qu'a de brûler une branche de laurier jetée au feu.
Les Dards magiques sont des objets de maléfice fabriqués par les Lapons.Ils sont de plomb et longs d'un doigt.On les jette le plus loin possible dans la direction de l'ennemi à atteindre
Décan est terme astrologique qui désigne soit en termes de temps, soit en termes d'arc sur un Zodiaque, le tiers d'un signe du Zodiaque.Il y a par exemple un premier, un deuxième, un troisième décan du Taureau, un premier, un deuxième, un troisième décan du Bélier, etc.. — et, par conséquent, 36 décans dans le Zodiaque, chacun d'eux mesurant 10° d'arc.Chaque décan est gouverné par une planète.En outre, chacun est divisé en termes, de grandeur variée (de 3° à 8°) et chaque terme est aussi gouverné par une planète. L'intérêt de la division en décans est soutenu par les uns et négligé par les autres ; celui des termes est peut-être valable, mais on voit peu d'astrologues se servir de cette notion.Dans la mesure où l'astrologie est fondée sur la seule analogie — et à la condition que cette analogie soit rigoureusement appliquée, il n'y a pas de raisons de décrier les décans et les termes ; seulement, la complexité qu'ils introduisent dans l'interprétation des thèmes est telle qu'on est à peu près dépourvu des moyens de se faire une opinion à leur sujet.On peut en dire autant des degrés, c'est-à-dire de cette théorie selon laquelle chaque degré du Zodiaque a des attributions et des significations particulières. Cette théorie, issue de l'astrologie hindoue, a été reprise par des chercheurs contemporains, et notamment Wemyss. D'après Robert Fludd, qui a classé les degrés, il y a dans chaque signe zodiacal, des degrés masculins, des degrés féminins, des degrés lumineux, des degrés ténébreux, des degrés infernaux, des degrés honorifiques, des degrés vides, des degrés voilés, des degrés de surdité, de cécité, de paralysie, etc...Que la nature soit complexe, la science nous l'apprend tous les jours.Mais il importe que la complexité des théories résulte seulement du fait que les théories simples sont insuffisantes. Poser la complexité a priori est une pente dangereuse — à moins qu'on ne considère les choses sur un terrain résolument analogique et traditionnel.
Le mois de Décembre était sous la protection de Vesta. Les Romains le représentaient sous les traits d'un esclave qui joue aux dés et qui tient une torche ardente.On le représentait en Grèce sous les aspects de Vesta, portant d'une main le feu qui lui était consacré et de l'autre une corne d'abondance, accompagnée d'un ours et d'un lion.
Le dédoublement est un phénomène naturel au cours duquel une partie subtile se détache du corps et peut effectuer des déplacements dans l'espace. Elle reste cependant liée à lui par un prolongement fluidique, qu'on compare classiquement à un cordon ombilical. Il faut distinguer le dédoublement proprement dit :1°) du dédoublement subjectif, dans lequel le sujet, par un phénomène de voyance, explore des endroits où il n'est pas sans que pourtant son corps fluidique ait quitté son corps. Du moins est-ce là une distinction qui s'impose expérimentalement ; on sait que pour certains auteurs, tout fait de voyance correspond au contraire à la poussée d'un prolongement fluidique. De toute façon, il y a une différence à établir entre cette poussée et une sortie du corps.2°) des phénomènes d'aura (voir ce mot). Car lorsque l'on observe l'aura d'une personne, son corps fluidique coïncide avec son corps.Le dédoublement peut être volontaire ou involontaire. Il est volontaire dans le cas de ces personnes si nombreuses au Thibet (voir au mot Double), qui tombent brusquement dans un état léthargique et se dédoublent. Il est involontaire chez cet opéré dont on a pu photographier le double, debout aux côtés des chirurgiens et regardant le cours de l'opération.Il est involontaire chez beaucoup de personnes qui sont en cours d'entraînement psychique et qui, poussant au maximum un état de retrait, s'évadent brusquement d'eux-mêmes. Au contraire, le dédoublement volontaire résulte d'une technique dont nous ne pouvons donner ici une idée, même approximative. D'ailleurs, l'entraînement solitaire au dédoublement n'est pas sans danger — car le tout n'est pas de sortir, mais aussi de savoir rentrer en soi.Il existe une variété intermédiaire de dédoublement dans lequel le sujet doit être mis d'abord dans un état hypnoïde — dit transe, dans le vocabulaire consacré — puis, sous la conduite d'un opérateur averti, le dédoublement s'opère, ou cesse. La maniabilité du procédé l'a fait généralement préférer aux autres par les expérimentateurs amateurs ou professionnels.Ce qu'on observe vaut la peine d'être précisé. Le corps du sujet devient faiblement lumineux — quelquefois d'abord dans la région correspondant au plexus solaire — puis la forme luminescente se déplace par rapport au corps physique, qui reste immobile.Le corps fluidique conserve une forme qui ressemble globalement à celle du corps (voir au mot Corps astral). Il peut s'éloigner, sortir de la pièce, etc... Quelquefois, une deuxième zone lumineuse rougeâtre apparaît près du sujet ; elle prend rarement un contenu défini. Pourtant, elle émane proprement du corps physique, qu'elle réintègre la première. Quelle que soit l'interprétation qu'on donne au phénomène, il s'agit là d'un véritable dédoublement.Dans le dédoublement provoqué, le médium garde un souvenir très variable de son voyage fluidique ; tantôt, il est nul, tantôt, il est tellement fleuri que les deux témoignages ont à peu près autant de valeur. Dans le dédoublement dirigé et volontaire, au contraire, on apprend1°) Que le double est visible de personnes non prévenues.2°) Qu'il a des possibilités de voir et de sentir à peu près analogues à celles que l'homme possède à l'état normal.3°) Qu'il a la possibilité, dans des cas rares d'ailleurs, de laisser des traces matérielles de son passage. Cette dernière possibilité relève de facultés et d'entraînements assez exceptionnels.La critique scientifique du phénomène est tôt faite : on a vu ou pas vu, les juges ont vu ou n'ont pas vu, les appareils photographiques ont enregistré ou n'ont pas enregistré, les traces matérielles sont dues à une supercherie ou non.Du point de vue épistémologique, la critique est plus ardue : s'agit-il réellement d'un phénomène visible, ou d'une force fluidique capable d'impressionner à la fois la conscience, les pellicules sensibles, la matière — et de faire illusion au sujet lui-même ?
Délogs, nom donné, au Tibet, à ceux qui ont opéré accidentellement la dissociation de l'âme et du corps, et qui décrivent, à leur retour, ce qui se passe dans l'au-delà.Tous ne décrivent pas les mêmes lieux, mais tous sont d'accord pour reconnaître que la vie y est agréable et légère. Un point commun doit être retenu aussi dans leur rapport : leur corps léger traverse les murailles, se déplace à la vitesse de la pensée, etc..., mais reste relié au corps physique par une sorte de cordon qu'il est impossible de rompre.Encore que rien ne prouve l'identité de ce qu'un corps immatériel ressent et de ce qui attend l'homme après la mort réelle, les récits des délogs confirment en tout point ce que nous apprennent les expérimentations métapsychiques.