— Paranatellons — Sorte d'horoscope journalier universellement applicable à toutes les personnes nées un jour donné, sans considération de l'année de naissance. Exemple :

2 février — Les personnes nées le 2 février réussiront dans la carrière des armes ; les hommes seront d'excellents cavaliers ; les femmes auront de l'autorité. D'une manière générale, caractère autoritaire.

3 février — Les personnes nées le 3 février seront imprévoyantes et téméraires.

Etc...

Il en est de ces prédictions comme de celles qu'on peut faire à partir du mois de naissance ou du décan (voir Zodiaque, Astrologie). Comme nous le disons, d'autre part, sous une autre forme, si tous les trépanés étaient nés sous le signe du Bélier, tous les boiteux au mois de novembre, si tous les garçons nés le 2 février choisissaient la carrière des armes, etc..., il y a longtemps qu'on s'en serait aperçuLes configurations générales :
1°) ne concernent que des faits collectifs et non individuels ;
2°) ont une orbe qui ne permet pas de préciser la date de leur correspondance effective sur le plan de la manifestation.

Les raisons pour lesquelles, au surplus, une configuration générale ne signifie rien quant aux naissances d'un jour donné, sont évidentes (voir au mot Thème) : la signification globale d'un thème sur le plan de la destinée, résulte de la position privilégiée de telle planète ou de tel signe dans telle ou telle
maison. Or, le système des maisons fait un tour complet dans la journée. A deux heures près, la deuxième maison, qui était habitée par Saturne dans les Poissons (la misère) vient à être habitée par le Soleil et Mercure dans le Bélier (la réussite)... et toute la vie est différente !

Il faut laisser aux bateleurs de foire le soin de vendre à d'autres un aliment stupide à leur crédulité, et refuser tout net d'écouter les sornettes de ceux qui vendent le faux destin au rabais. Il faut le faire ouvertement et résolument, car nous sommes ainsi faits que l'annonce d'un malheur illusoire atteint notre suggestibilité et nous met en état de conditionner ce malheur nous-mêmes.

Beaucoup de désadaptations au réel proviennent de fausses prédictions : l'un vit avec l'arrière-pensée qu'une mort subite le guette, l'autre fait un complexe d'infériorité parce qu'un horoscope (qu'il a oublié) a décrété qu'il n'avait pas de chance, ou tel autre se lance dans n'importe quelle aventure parce qu'une gitane lui a dit « qu'il s'en sortirait toujours ». Il faut, au nom du bon sens, s'armer contre les dangers inutiles.