— Main — La main a toujours eu une valeur symbolique, inspirée d'ailleurs de ses attributions naturelles. La main de l'homme frappe ou protège, acquiert ou tranche. La main de Dieu châtie ou protège, prend ou juge. L'iconographie nous montre souvent la main de Dieu, démesurément agrandie dans les Jugements Derniers, la main du Christ Bénissant, la main de Jean-Baptiste montrant le Ciel, etc... L'histoire nous montre le rôle important de la main dans le Droit romain (affranchissement d'un esclave, achat, serment, etc...). Il faut mentionner d'ailleurs qu'il s'agit toujours de la main droite.
Dans quelques civilisations, le nombre de doigts a été assimilé analogiquement au nombre de sens et l'iconographie correspondante accorde un sixième doigt à ceux qui sont pourvus du sixième sens (fût-il mystiquement interprété). Certaines fresques byzantines représentent des Saints ayant six orteils au pied ; la main de Fatima a aussi quelquefois six doigts, et assure de la protection divine. Aussi la voit-on dans tout l'Orient musulman, au poignet ou à la cheville de femmes aussi bien qu'au front des chevaux ou des ânes.
Dans les pantacles, en général, la main intervient avec l'un des sens que nous avons énumérés. Il y aurait toute une iconographie à faire, que nous ne pouvons résumer ici, du sens symbolique des différentes attitudes de la main (deux doigts levés, poing fermé, etc...).
Cette étude est à compléter par la considération des différents gestes symboliques connus par l'histoire (Moïse levant la main pour protéger l'armée pendant tout le combat, le pouce élevé pour demander grâce, les deuxième et troisième doigts en V du salut gaulliste, la main horizontale du serment, etc...) et la tradition (positions manuelles des Sages de l'Orient, gesticulations manuelles des danses sacrées, etc...).
En ce qui concerne l'interprétation morphologique de la main, voir au mot Chirologie.