— Spiritualisme —  Nom donné à toute attitude philosophique admettant l'existence d'un esprit immatériel s'opposant à la matière. Il faut distinguer un spiritualisme relatif, qui admet une simple prévalence de l'esprit sur la matière, et un spiritualisme absolu pour lequel la matière n'existe pas ou n'existe qu'en fonction de l'esprit.
En outre, et d'une façon abusive, on a donné le nom de spiritualisme au spiritisme (voir ce mot). Le spiritualisme s'oppose au
matérialisme.

On peut se demander quelle attitude doit prendre l'occultiste ou l'hermétiste devant le problème philosophique du spiritualisme et du matérialisme. Voici la réponse à cette question : la pensée humaine évolue lentement. Toutes les notions qu'elle avait cru absolues (voir au mot Temps) se révèlent l'une après l'autre, relatives.

Aussi longtemps que la pensée n'a pas saisi que la distinction entre l'esprit et la matière ne procédait que de la structure mentale de l'homme, elle devait vivre sur les notions de l'esprit et de la matière. Aujourd'hui, nous savons que la matière est énergie, c'est-à-dire immatérielle. Il est donc nécessaire d'admettre l'inanité des notions de matérialité et d'immatérialité.

Il n'y a qu'une chose : le Réel. Le Réel, tel que nous l'appréhendons, est une sorte de substance universelle apparaissant à l'homme, selon la subtilité de son organisation mentale, sous une seule forme (Dieu), sous deux formes (Esprit et Matière), sous trois formes (Matière, Âme, Esprit), sous quatre formes (Matière, Psychique, Âme, Esprit), sous neuf formes (Matière, le Vital, le Psychique, le Causal, etc...).

Dans l'état actuel de nos connaissances et l'état de développement métapsychique de l'Occident, il est aussi ridicule de poser la question du spiritualisme et du matérialisme qu'il le serait de disputer sur la différence existant entre la glace, l'eau et la vapeur.

Dans ces conditions, se déclarer matérialiste ne signifie rien, sinon qu'on a un état mental attardé ; il en est de même lorsqu'on se déclare spiritualiste, avec cette aggravation qu'il s'y ajoute une sorte de mépris du concret, bien peu propice à accéder au plan du Réel.