Encyclopédie Ésotérique – Volume S

Signature

— Signature — En Astrologie, l'expression signature planétaire a un sens à peu près équivalent à celle de dominante planétaire (voir ce mot). Par ailleurs, la signature est l'ensemble des signes par lesquels un objet, une plante, manifeste ses vertus principielles.La médecine des signatures utilise les vertus correspondant aux signes portés par les plantes, selon un système analogique qui permet de retrouver ces mêmes signes dans les symptômes des maladies (voir exemples dans le cours de l'article consacré à la Magie).Cette médecine, partie de considérations à la fois fort superficielles en apparence et fort théoriques sur les rapports du microcosme et du macrocosme, a reçu un développement qui l'a progressivement intégrée à la médecine homéopathique, dont elle a été à la fois la base (principe des semblables) et le fil conducteur (analogie).Au sens large, on emploie le mot signature pour exprimer ce qui s'explicite à partir des caractéristiques symboliques des formes (en graphologie, en physiognomonie, etc...). Mais cet emploi est à déconseiller.

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Signes

— Signes — On appelle ainsi tout ce qui signifie, c'est-à-dire tout ce qui comporte un sens dépassant ce qui le constitue effectivement. Par exemple, un signe de tête signifiera « acquiescement», sens qui ne peut se déduire de l'analyse même du mouvement des muscles du cou sans faire appel à un code extérieur.Les symboles diffèrent des signes en ce qu'ils procèdent nécessairement d'une relation analogique et de participation, alors que le signe peut être arbitrairement choisi (ex. : je décide que, lorsque je tirerai un coup de feu, ce sera le signe de l'offensive générale. On dit aussi signal).Le signe procède donc de relations accidentelles ou concertées, et le symbole de relations naturelles (voir Symbole). Dans bien des cas, le signe qui a été choisi abstraitement (l'infini en mathématiques) a aussi une valeur symbolique car l'homme n'est maître qu'en apparence du choix des signes.Les mouvements planétaires sont, pour l'astrologue, des signes (voir Astrologie). Toutes les mancies et une partie de la magie jouent sur les signes (voir Magie). Quant à l'inconscient collectif, il les a répertoriés sous forme de superstitions ou de rites.Pour les Bretons, les intersignes sont des annonces du destin. Pour l'observateur anecdotique de l'actualité, tel fait est un signe des temps. Pour l'occultiste, tout est signe (hélas quelquefois aussi ce qui ne l'est pas). Il y a d'ailleurs des cas embarrassants : quelle que soit l'opinion qu'on adopte sur les prophéties, il faut admettre qu'il est difficile de prévoir avec certitude ce qui se passera mille ans plus tard...Or : 1°) Dans la crypte de la chapelle de l'Escorial (construit par Philippe II) se trouve un caveau réservé aux cendres des rois d'Espagne. Des urnes encastrées dans le mur comme de petits casiers sont là depuis le début de la construction de l'édifice et le premier regard montre qu'il n'est pas possible d'ajouter ni des cases, ni d'en retrancher.Or — et tout le monde peut le voir — la dernière case seule reste vide : celle qui attend: les restes d'Alphonse XIII. Hasard ? « On peut voir, dit P.-V. Piobb, la basilique Saint-Paul-Hors-les-Murs, à Rome, une série de médaillons où la mosaïque retrace les portraits des papes qui se sont succédé depuis le premier de tous, l'Apôtre saint Pierre.Or, plusieurs médaillons se trouvent vides : ils sont destinés aux portraits des papes à venir. On n'a qu'à compter combien il y en a de vides à la suite du pape existant au moment où l'on visite cette église remarquable. Il y en a autant qu'il en reste, depuis le pape régnant, sur la liste donnée par la prophétie de saint Malachie. » S'agit-il d'un hasard ? Ou bien sont-ce les prophéties qui inspirent les architectes ?On peut se poser la même question quant aux pyramides d'Égypte qui, dit-on, recèlent tant de secrets. Mais la question ne se pose plus quand c'est la nature elle-même qui révèle ses signes : que de cette considération significative de la continuité de la série des nombres entiers on en soit arrivé à tenir pour assurée la continuité des corps simples, rien de concerté.Que la signature (voir ce mot) de la fleur de menthe ait annoncé aux spagyristes les propriétés thérapeutiques du menthol, il n'y a non plus rien de voulu ni de rationnel là-dedans. La nature est pleine de signes. Le tout est de les comprendre.Les hommes les reproduisent quelquefois sans les comprendre et le vouloir : cela ne les rend pas plus clairs mais les manifeste. A ce point de vue, toute la part involontaire du symbolisme gothique est une véritable mine, d'exploitation difficile d'ailleurs, si l'on en juge par les balbutiements confus des exégètes.Signes mobiles, fixes, mutables — On appelle cardinaux ou mobiles, les signes zodiacaux suivants : le Bélier, le Cancer, la Balance, le Capricorne. Il s'y attache symboliquement le sens de libération, action, commandement.On appelle fixes, les signes zodiacaux suivants : le Taureau, le Lion, le Scorpion, le Verseau. Il s'y attache symboliquement le sens de stabilité, dans la bonne et dans la mauvaise acception.On appelle mutables ou cadents, les signes zodiacaux suivants : les Gémeaux, la Vierge, le Sagittaire et les Poissons. Il s'y attache symboliquement le sens de subtilité, adaptabilité, ambiguïté.

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Sirène

— Sirène — On représente en général les sirènes comme ayant le haut d'un corps de femme, et le bas du corps d'un poisson ; cependant que la tradition la plus ancienne les figurait moitié femmes, moitié oiseaux. En effet, Pline les place parmi les oiseaux et Ovide leur donne des visages de femmes avec des plumes et des pattes d'oiseaux.Ces monstres, dit-on, chantaient avec tant de mélodie qu'elles attiraient les passants puis elles les faisaient mourir. Dans son voyage, Ulysse dut boucher les oreilles de ses compagnons pour les garantir des enchantements des Sirènes ; il se fit attacher en outre au mât de son vaisseau.Le Destin avait prédit aux Sirènes que si un seul passant leur résistait, elles périraient ; aussi, après le passage d'Ulysse, elles se précipitèrent dans la mer où elles furent changées en rochers. On a souvent confondu les Sirènes et les Néréides. C'est en raison de cette confusion qu'on leur a donné une queue de poisson.Les Sirènes, filles d'Achéloüs et de Calliope, furent, d'après certains auteurs plus récents, métamorphosées en femmes-poissons après avoir osé défier le chant des Muses, qui leur arrachèrent leurs plumes et s'en firent des coiffures après les avoir vaincues.La légende n'ôte jamais rien à la légende. Que le charme des oiseaux ou par les oiseaux (l'Oiseau Bleu, le Cygne de Léda, etc...) soit devenu le charme par le poisson peut avoir un sens révélateur de la nature profonde du mythe.Les Sirènes représentent en tout cas le mirage, son danger et son côté séduisant ; c'est le charme de la nature. Quand le charme des forces naturelles échoue, c'est que l'homme l'a érigé en notion (rocher). Elles sont issues d'Achéloüs, fils lui-même de l'Océan, et de Cailiope, muse de l'Éloquence et de la Poésie épique. Or, l'Océan est l'Inconscient universel.Tout le problème pour l'homme est donc, s'il ne veut pas succomber à sa condition, de consciencialiser ces forces (les voir sans les sentir — comme firent les compagnons d'Ulysse).

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Six

— Six — Le nombre six correspond symboliquement à une sorte de perfection qu'on peut — sinon expliquer, du moins retrouver dans sa genèse. Le fait fondamental, exprimé en termes arithmétiques, est que six est le produit des trois premiers nombres entiers ou, en termes algébriques : six égale factorielle trois (3 !).L'évolution du plan du binaire au plan du ternaire n'a pas, comme on le pense d'abord, fait passer l'univers-pensé de deux dimensions à trois, mais de deux à six (puisque l'ambivalence du binaire est transposée sur chacune des dimensions du ternaire — ou inversement) ;- ainsi le binaire s'exprime par un segment de droite ayant deux extrémités et une orientation (la croix dans le plan) ;- en trois dimensions, on a la croix à six branches qui a six extrémités (coordonnées spatiales).En outre, le double dièdre Nord-Sud Est-Ouest Haut-Bas épuise les directions de l'espace.C'est probablement à ce symbolisme naturel que six doit d'avoir à peu près uniformément un sens d'harmonie, d'universalité. Dans le Tarot, la Vie lame est celle de l'Amoureux — c'est-à-dire de l'amour (Dieu est Amour).Dans la Kabbale, le sixième attribut d'Ain Suph est Tiphereth, la Beauté ou la Vie et dans la Kabbale moderne, la sixième lettre est donnée pour signifier l'union. Le monde a été créé en six jours et le nombre six prend aussi le sens de création. Mais il ne semble pas qu'il faille s'attacher aux interprétations anecdotiques, alors que l'explication interne rend compte des valeurs qualitatives attribuées à ce nombre.

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Soleil

— Soleil — Ce terme, qui désigne un astre, sert à définir analogiquement un processus et un pôle directeur des éléments suivant ce processus (Lire aussi l’article Planètes).Le processus solaire est caractérisé par une tendance à l'expression en même temps que par une situation de centre. L'astre Soleil chauffe ; il est au centre du système qui porte son nom ; on lui attribue la gloire et le rayonnement.Au niveau humain, le Roi a une situation analogue et participe du même symbolisme. Il entre aussi dans le symbole solaire l'idée d'harmonie, d'effort inapparent, de réserve d'énergie, de centre de synthèse. Tous ces attributs contribuent à faire considérer que la notion de processus solaire s'applique par exemple au geste fort et parfaitement élégant, à la courbe parfaitement équilibrée d'une trajectoire de plongeon, à la majesté du Grand Siècle ; en un mot à tout ce qui rayonne, est harmonieux, puissant, riche de vie sans débordements intempestifs, généreux.Il y a, dans le détail, des correspondances consacrées. L'astrologie a par exemple fixé les attributs classiques du symbole solaire : chaud, sec, masculin, positif, il participe aussi du symbolisme du Lion. Si l'on transpose à l'échelle de l'individu tout ce qui concerne le processus solaire, on retrouve les caractéristiques du type solaire, tel que nous l'avons esquissé dans l'article consacré à la Typologie

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Soleil (Le)

— Soleil (Le) — Nom du XIXe Arcane majeur du Tarot.Les deux personnages sont nus et ceints d'une écharpe bleue.Les larmes tombant du Soleil et les rayons sont répartis comme suit : 3 larmes blanches, 2 larmes rouges, 5 larmes bleues, 3 larmes jaunes, 2 rayons blancs, 5 rayons rouges, 3 rayons bleus, 4 rayons jaunes, 2 rayons verts.Le sens donné généralement à cette carte est lâche et disparate. « Le triomphe de L’homme sur la matière », par exemple, ne semble guère résulter des caractéristiques de l'image.1°) Le Soleil a un sens symbolique par lui-même, les Gémeaux aussi (voir ces mots). Il y a là un élément qu'on ne peut pas ne pas considérer tout d'abord.2°) Sur un autre plan, le Christ en tant que mythe solaire, et la fraternité qu'il est venu prêcher donnent une autre clef. Ce symbolisme est homogène avec le précédent.3°) L'opposition évidente de cette carte avec celle de la Lune (Arcane XVIII) donne une troisième clef : les forteresses séparées sont remplacées par un mur continu, les animaux hurlant face à face sont remplacés par deux enfants « accordés », etc... C'est la force de jour remplaçant la force de nuit, la lumière remplaçant les influences obscures, etc...En un mot — et bien que cette carte ait encore beaucoup d'autres sens dérivés — on peut dire que la carte du Soleil est celle de l'Harmonie solaire et de l'Age du Frère. Les sens symboliques dérivés sont ceux du Lion et du Soleil.

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Soleil (Mont Du)

— Soleil (Mont du) — La chiromancie désigne de ce nom l'éminence qui se trouve à la racine de l'annulaire.Selon la Tradition, plus il est bombé, plus les dons artistiques sont développés.C'est une erreur : bombé, il exprime plutôt une propension à la joie facile, aux arts légers — en un mot, à tout ce qui ne comporte pas une pensée profonde.Il est, la plupart du temps, traversé longitudinalement par une ligne dite ligne du soleil (voir ce mot). Ferme, large, il indique plus une propension à la joie qu'au bonheur ou qu'au plaisir.

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Soleil (Ligne Du)

— Soleil (Ligne du) — Ligne de la main qui prend naissance soit vers la rascette, soit vers le bas de la ligne de vie, soit dans la plaine de Mars, soit sur la ligne de tête, et se dirige vers l'annulaire.Elle correspond à une tendance solaire de tempérament et à une prédisposition aux honneurs. L'interprétation de cette correspondance varie avec le lieu où elle prend naissance et avec les particularités de son trajet.

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Somnambulisme

— Somnambulisme — État de dédoublement proche de celui qu'on obtient par la suggestion hypnotique, mais qui se produit spontanément.Cet état, bien connu désormais au point de vue clinique, n'offre pas d'intérêt du point de vue des sciences occultes, sauf en ce qu'il aide à comprendre le mécanisme des états hypnotiques.

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Songes

— Songes — (Pour l'interprétation des songes, voir au mot Oniromancie). Il faut distinguer les rêves (voir ce mot), phénomène psychique du sommeil n'ayant qu'un intérêt psychologique ou clinique, et les songes — du moins dans le sens où ce mot est employé traditionnellement.Encore que le songe ne soit, du point de vue purement classificatoire, qu'un rêve, il y ajoute généralement le privilège de donner, sous forme imagée, un message n'intéressant pas seulement le dormeur et ne pouvant pas s'expliquer par lui seul. L'antiquité, l'histoire et la Tradition nous ont légué la description de songes célèbres (songe du Pharaon, songe de Booz, songe de Zoroastre, etc...).Les Anciens ont beaucoup insisté sur la distinction des rêves et des songes, sur les procédés à employer pour obtenir les seconds, et Artémidore d'Ephèse, après avoir résumé ces considérations, a même codifié les clefs d'interprétation générales. Il ne faut pas croire que les songes aient été l'apanage de l'antiquité.En bien des pays, et même en Occident, les songes prophétiques sont encore largement pris en considération et à juste titre. Seulement, les recherches de ceux qui se sont consacrés à la question ont mis en lumière que le songe n'avait le plus souvent de valeur qu'autant que le songeur était soumis à la fois à une ascèse morale et physique. Le sommeil n'est même pas nécessaire et les états d'auto-intoxidu jeûne ou d'hétéro-intoxication obtenus par les drogues les plus variées aboutissent aux mêmes résultats.En fin de compte, il faut penser qu'il en est des songes comme de la voyance. Elle apparaît chez certains sans préparation, chez d'autres après préparation — chez les uns en état de conscience et chez les autres quand le mental est endormi. Cette unification n'est pas simpliste : elle se justifie par l'analyse des caractères internes du message et les mécanismes généraux de son idéation.La fièvre de la création artistique, aidée ou non de toxiques ou de jeûne, peut quelquefois aboutir à la création d'œuvres qui sont de véritables présages (et s'interprètent d'ailleurs selon les mêmes clefs que les songes).

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Sorcellerie

— Sorcellerie — La sorcellerie est une partie de la magie concernant les sorciers et leurs pratiques. Les sorciers, selon la conception classique, ont fait un pacte avec le diable pour opérer par son secours, des prodiges et des maléfices, pour jeter des sorts, etc.Le sorcier diffère donc des magiciens en ce qu'il est, en quelque sorte, spécialisé dans le mal et, généralement, de moindre dimension. Après le triomphe du Christianisme, l'appellation de sorcier, plus péjorative, désigna conjointement ce dernier et le magicien, toute magie étant, selon Rome, œuvre du Démon.La sorcellerie a été, de ce jour, prétexte à toutes sortes de cruautés inspirées d'un opportunisme suspect. On faisait brûler vive sous une accusation facile à inventer et difficile à contredire, toute personne gênante. Parmi les innombrables victimes, à côté de simples d'esprit et de déments irresponsables, de philosophes de valeur ayant commis le péché d'intelligence, il faut citer Jeanne d'Arc, Urbain Grandier, la maréchale d'Ancre.Les accusés, même lorsqu'ils n'avaient, en fait, aucun pouvoir de sorcellerie, avouaient volontiers avoir assisté au sabbat, ce qui s'explique par les hallucinations procurées par les drogues en usage dans les fausses initiations, notamment le stramonium et le haschich. C'est seulement en 1672 que les tribunaux cessèrent d'admettre les accusations de sorcellerie.Mais la pratique de la sorcellerie a subsisté aussi longtemps que les consciences n'ont pas été libérées de l'interdit. Si les tribunaux ont cessé de poursuivre, c'est que les accusations portées devant eux relevaient le plus souvent d'une imagination malveillante — alors que les vrais sorciers, et il en existe encore, sont généralement adroits et protégés. D'ailleurs, les choses ont changé de nom : on ne fait plus de sorcellerie, mais de la magie — et c'est justifié puisque la sorcellerie n'était qu'une contrepartie de l'oppression exercée par l'Église.Il n'y a pas de différence foncière entre la sorcellerie et la magie. Toutefois, cette dernière procède d'une connaissance organisée alors que la première relève plutôt des petites recettes. Traiter à part de la sorcellerie serait doublement inutile. Aussi renvoyons-nous le lecteur aux articles consacrés aux Sorcières, au Sabbat, à l'envoûtement, à la Magie, aux Pactes, etc...

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