Encyclopédie Ésotérique – Volume M

Mercurienne (Ligne)

— Mercurienne (Ligne) — (ou Ligne d'Intuition). Elle prend naissance vers le dernier tiers de la Ligne de Vie et se dirige vers l'auriculaire. Sa signification est indiquée par son nom même.

Lire plus »

Merle

— Merle — Selon les croyances populaires, si l'on emploie les verde cet animal pendant les mauvais aspects de Mars et de Saturne, on peut faire dire la nuit tous ses secrets à une personne qui dort (en plaçant un coeur de merle sous son oreiller) ; on peut empêcher les habitants d'une maison de ne jamais y fermer l'oeil (si l'on a pendu des plumes de l'aile droite d'un merle au faîtage avant que la maison soit habitée), etc...Il est à noter que le merle, oiseau bavard, oblige à parler — ce qui procède d'une magie analogique rudimentaire.

Lire plus »

Merlin, Viviane Et Mélusine

— Merlin, Viviane et Mélusine —Merlin était un enchanteur célèbre, un poète, un devin qui, selon la légende, aurait été le meilleur auxiliaire du roi Arthur et l'aida à fonder l'Ordre des Chevaliers de la Table Ronde.Sa naissance demeure entourée de mystère, puisque certains le font naître en Angleterre tandis que d'autres dans l'île de Sein, d'autres encore dans la forêt de Brocéliande. Il y serait né au pied d'un chêne, d'une vierge et du diable lui-même. C'est là qu'on serait venu le chercher tout petit quand le roi breton Wortiegern, décidé à faire construire une tour, vit chaque pierre disparaître tour à tour bien mystérieusement. Selon l'avis d'un mage, il fallait sacrifier un enfant nouveau-né au pied de cette tour et arroser les fondations de son sang.Ce fut Merlin qui fut choisi et conduit en ces lieux pour y être sacrifié. Mais, à peine l'avait-on déposé à terre, qu'il prit (bien qu'à l'âge de seize jours) la parole avec tant de sagesse que les magiciens présents en restèrent stupéfiés. Il leur indiqua, sous les fondations ensorcelées, la présence d'un lac, demeure de deux dragons ennemis, l'un blanc représentant les Saxons, et l'autre rouge représentant l'Angleterre. Le sol creusé, tout fut vérifié et ce fut la première prédiction de Merlin qui, délivré, frappa le sol et en fit sortir un grand oiseau blanc qui l'emporta dans les airs et disparut.La légende des rochers qu'il fit transporter d'Angleterre et transmua en géants fait partie d'innombrables enchantements qu'on lui prête. Il possédait une épée flamboyante qui lui permettait de faire disparaître les tyrans, de tracer des cercles magiques qui préservaient ceux qui y entraient en le faisant instantanément disparaître, il s'en servait pour protéger les dames contre les courroux de leurs époux ou de leurs ennemis, etc... Il vivait lui-même dans la forêt de Brocéliande (En Bretagne), où il ne se nourrissait que de baies et d'herbes magiques, et c'est là qu'il rencontra un jour la fée Viviane dont il devint éperdument amoureux.Viviane (ou Niniane, descendante de Nianis, roi des Assyriens) possédait elle aussi des pouvoirs étendus qu'elle tenait de son père, mais apprit de Merlin à tracer le cercle magique, qui les protégeait et les unissait pour toujours, à monter un cheval plus rapide que le vent qui les transportait tous deux dans divers lieux d'Europe. Un jour, où Merlin était poursuivi et n'avait pas son épée flamboyante, Viviane de sa baguette toucha un chêne immense qui devint à l'instant un palais de cristal. Ils y pénétrèrent tous deux, puis... le palais disparut et on ne les revit jamais.De leurs amours, dit la légende, naquit Mélusine ou Merlusine, que certains disent fille d'Elénas, roi d'Albanie, et d'autres fille de la fée Pressine. Elle passait aussi pour la tige des Lusignan, ceci parce qu'on lui attribuait la fondation du château de ce nom, dans le Poitou. Un jour, dans une forêt de cette région, elle rencontra Raimondin, fils du comte de Forez, l'aima, en fut aimée et l'épousa. Elle eut de lui huit garçons, tous bien faits et qui auraient été admirablement beaux si une étrange disgrâce ne les avait tous touchés.Vriam, l'aîné, avait un visage plus large que haut, un œil rouge et l'autre bleu. Odon avait une oreille démesurée. Guion avait un œil plus haut que l'autre. Antoine avait une griffe de lion sur la joue. Ren'avait qu'un œil qui voyait cependant distinctement à vingt et une lieues. Geoffroi avait une dent qui lui sortait de plus d'un pouce de la bouche. Froimond avait le bout du nez aussi velu qu'une taupe.Le dernier... dont personne ne connaissait le nom, avait trois yeux dont l'un au milieu du front. La légende prétend qu'il se fit moine. Merlusine ou Mélusine vivait heureuse avec son époux et tout aurait été parfait si ce dernier, auquel elle avait fait jurer avant de l'épouser de ne jamais chercher à la voir le samedi, avait tenu parole. Car, chaque samedi, Mélusine était changée en serpent et retournait à la rivière où elle se baignait. Raimondin, que la curiosité dévorait, fit un samedi un trou avec son épée dans la porte de la chambre de son épouse et la vit sous sa forme serpentine. Surprise et désespérée... elle s'enfuit et ne revint jamais.Pourtant, liée pour toujours au château de Lusignan, elle revenait, grand serpent sans bruit et sans voix, revoir encore l'antique demeure et, quand un malheur devait frapper la famille, ou qu'une mort était prochaine, elle l'annonçait par des cris perçants. Il existe encore en Basse-Bretagne, aux abords de la Vendée, des autels dans la forêt, dédiés à la fée Mélusine. Elle y apparaît quelquefois, dit-on, à la tombée du jour, aussi haute que les arbres de la forêt, blonde, de larges touffes de fleurs de chaque côté du visage, revêtue d'une longue robe mauve et entourée de cerfs et de biches. On croit dans la région que son nom gallois de Mélusine viendrait du bas breton Méliès et voudrait dire « la Femme Mélodieuse ».La mythologie bretonne procède d'ailleurs d'une curieuse stratification. On sait qu'on attribue aux Celtes maints vestiges religieux qui datent en fait d'une époque bien antérieure au lx' siècle avant notre ère, date d'arrivée des Celtes en Gaule. De sorte qu'on ne sait pas jusqu'où faire remonter les origines de la légende arthusienne.On sait seulement que le cycle médiéval d'Arthur a été précédé d'un cycle bien antérieur (Ve siècle) qui n'était probablement pas le premier. On y voit le magicien Myrddin (Merlin) au moins aussi puissant que le roi, détenteur de toute science et seigneur du pays des fées. En fait de Saint-Graal taillé dans une émeraude, la mythologie celtique n'en est qu'à la poursuite d'un chaudron-talisman, pourvu de vertus merveilleuses, objet de la convoitise des Dieux et demi-dieux divers et enjeu de luttes épiques.Comme nous l'expliquons à propos des mythes (voir ce mot), un système mythique donné synthétise une conception inconsciente de l'univers. Dans la mesure où l'on peut parler d'un univers celte-gaulois, les prototypes correspondant à l'axe Merlin-Mélusine constituent une polarité fondamentale du patrimoine français de l'Ouest. Autrement dit, il serait insuffisant de ne voir dans la merveilleuse légende de Merlin qu'un attrait anecdotique : elle exprime une des lignes de forces de l'inconscient archaïque français de tous les temps.

Lire plus »

Mesmérisme

— Mesmérisme — Doctrine et pratique d'un médecin allemand qui eut à Paris, de 1778 à 1785, une renommée extraordinaire. Installé dans un local mal éclairé et relativement exigu, il réunissait un grand nombre de personnes autour d'un baquet d'où sortaient des tiges métalliques que les assistants tenaient à la main.Par ce procédé ou plus directement, par passes, il conférait un fluide qui guérissait, et avait par ailleurs des effets surprenants : crises convulsives, catalepsies, etc. Ce fluide était le magnétisme ani dérivé du magnétisme minéral des astres. Des commissions médicales nommées par le Gouvernement finirent par expulser Mesmer de France.Cette expulsion est doublement déshonorante pour la Science et pour la France, car le magnétisme a, depuis lors, été officiellement reconnu. Il faut dire à la charge des experts que les résultats étaient évidents et faciles à constater, mais à la décharge du Gouvernement que Mesmer avait involontairement soulevé des troubles, des polémiques et des scandales qui exigeaient une décision ; ce qui ne l'empêche pas d'avoir été un grand précurseur (voir au mot Magnétisme).

Lire plus »

Message Sur Le Vent

— Message sur le vent — Nom donné par les Thibétaine aux communications télépathiques — qui sont de pratique relativement courante parmi les initiés.

Lire plus »

Messe Noire

— Messe noire — Culte rendu à Satan, parodiant la Messe.Elle se célébrait particulièrement au Moyen Age devant un autel surmonté d'un crucifix orné d'un Christ obscène, ou remplacé par un bouc ; les cierges étaient de cire noire, les hosties étaient également noires, souvent l'autel était orné de coupes contenant du sang figé, soit de la graisse humaine, soit des serpents entrelacés. Parfois une femme nue servait d'autel et la messe noire se célébrait sur son ventre.L'assistance était composée d'individus divers, pactisant avec le diable, et de servants nus sous des soutanes ou chasubles brodées de symboles sataniques. Au moment de l'Offertoire qui s'accompagnait de fumées d'encens des encensoirs contenant des parfums divers, l'assistance était plongée dans une frénésie allant jusqu'au délire, qui s'achevait dans des luxures éperdues et souvent convulsives.On sait que la pratique des messes noires n'a pas cessé, et qu'il s'en dit encore à Paris. Pour comprendre l'esprit qui les anime, il faut faire la part de la curiosité des uns, du goût pervers du sacrilège des autres et de toute une série de particularités psychiatriques de notre temps.Cette signification, Grillot de Givry la propose sous la forme d'une explication génétique conforme, lorsqu'il parle de la sorcellerie en général : le Moyen Age, tenu dans l'épouvante par l'omniprésence de Satan, ne pourra trouver d'exutoire à son angoisse que dans la dévotion à ce même Satan qui semblait en fin de compte bien plus puissant que Dieu. Dieu avait pour ministres des hommes, la sorcellerie aurait pour prêtresses des femmes, etc...La Messe noire correspond à un processus libératoire, et dans la mesure où le péché de la chair se trouvait au centre des préoccupations chrétiennes, la débauche de la chair devait faire le fond du culte à Satan. Autrement dit (voir la filiation de Vénus, Bacchus, Satan, au mot Diable), la Messe noire est, avec le Sabbat, la revanche de Vénus et de Bacchus. Il n'y a pas de civilisation qui puisse tenir en équilibre si tous les attributs de la nature humaine ne s'y trouvent à tour de rôle glorifiés et libérés. A chaque fois que le déséquilibre se produit, l'inconscient collectif réagit dans le symbolisme même des forces oppressives, et en en choisissant la contrepartie.Cela posé, la Messe noire d'aujourd'hui continue à être, de la part de ceux qui s'y livrent en convaincus, une liquidation de l'interdit majeur chrétien à l'usage de ceux qui, croyant se dégager de l'Église, continuent à en porter le poids avec maladresse. Le culte à Satan, loin d'être une preuve de libération, témoigne d'un asservissement angoissé, alors que les plus libérés sont précisément les catholiques à esprit large. Ayant une signification liée purement et simplement à des angoisses individuelles, la Messe noire déçoit nécessairement celui qui y assiste en curieux. On peut dire, sans grande chance de se tromper, que les Messes noires, après avoir fait couler beaucoup plus d'encre qu'elles ne le méritaient, vont disparaître sous peu et définitivement.

Lire plus »

Métagnomie

— Métagnomie — Fait de connaître au-delà et en dehors du cadre des sensibilités habituelles. Ce fait est du domaine de la métapsychique qui l'étudie scientifiquement. Voir aux mots Télépsychie et Voyance.

Lire plus »

Métapsychique

— Métapsychique — La métapsychique est une partie de la psychologie spécialement consacrée à l'étude des faits dits psychiques : lévitation, télépsychie, métagnomie, etc... Jusqu'ici constituée en discipline isolée, cette science attend depuis un demi-siècle que les psychologues officiels veuillent bien la reconnaître.C'est déjà chose faite dans quelques pays, et notamment dans quelques universités américaines. Il est impossible de développer ici ce qui concerne la métapsychique en tant que science et nous renvoyons le lecteur aux articles consacrés à la télépsychie, à la télépathie, etc...Disons seulement que cette science, née des efforts louables des esprits les plus scientifiques de la fin du siècle dernier et du début de celui-ci, a dû d'abord lutter contre les excès des psychistes issus de l'École de Charcot, et contre les sottises attendrissantes des spirites.Elle souffre pour le moment de ce qu'on a jeté le discrédit à la fois sur toutes les recherches psychiques. Elle souffre aussi de ce que de pseudo-savants se sont infiltrés dans les rangs de ses chercheurs. Elle souffre de ce que de médiocres romanciers ont exploité son domaine et que cela a contribué à faire rejeter ce domaine dans la légende. Elle souffre surtout et enfin de ce que les interdits judéo-chrétiens et les rémanences rationalistes mettent l'homme dans la plus cruelle angoisse devant la mort.Mieux, il s'agit, pour beaucoup d'autorités puissantes de ce monde, de renforcer cette panique, seul et dernier levier grâce auquel on puisse encore manœuvrer une part importante de l'humanité. Mais la métapsychique vaincra finalement les peurs, les désirs de ne rien savoir, le _besoin d'ignorer que nous sommes déterminés et la mauvaise foi, parce que la Nature, en fin de compte, se désoccultés toujours et a toujours raison.

Lire plus »

Métapsychologie

— Métapsychologie — Nom qu'on on a proposé de donner à la métapsychique (voir ce mot). Il serait souhaitable qu'il s'y substituât, parce que cela réintégrerait les faits métapsychiques dans le cadre de la psychologie. Mais alors, peut-on objecter, en quoi certains faits psychologiques mériteraient-ils l'épithète-préfixe de méta, au-delà ou après ? Au-delà de quoi se situent-ils ?Précisément, et c'est notre conclusion : s'il est permis de formuler un vœu, c'est celui de voir disparaître la métapsychique et la métapsychologie, et de voir la psychologie s'occuper honnêtement et sans distinction de tous les faits de son domaine

Lire plus »

Métaux

— Métaux — La tradition attribue aux métaux les correspondances suivantes :l'Aimant : Mars ;l'Argent : la Lune ;le Bronze : Jupiter ;l'Étain: Jupiter ;le Fer : Mars ;le Mercure : Mercure ;l'Or : le Soleil ;le Platine : Uranusle Plomb : Saturne.Ils ont aussi des correspondances zodiacales qu'on trouvera dans la partie des tableaux (tableaux III ). En dehors de la tradition, Il faut signaler des correspondances de fait dans le domaine linguistique (Mars signifiait fer, en celte, etc...), dans le domaine chimique (les sels ferriques sont surtout rouges ou bleus, les sels d'argent blancs ou noirs, les sels de cuivre sont surtout verts, etc..., couleurs qui correspondent traditionnellement aux planètes) ; dans le domaine héraldique, etc...(voir au mot Astrologie un aperçu des intéressantes recherches faites au Goetheanum sur les influences des planètes sur les métaux et la non moins intéressante inversion, par rapport à la tradition, des influences vénusienne et mercurienne).

Lire plus »

Métempsychose

— Métempsychose — Théorie selon laquelle les êtres passent par une succession de vies terrestres — comportant notamment des passages par des vies animales. Cette croyance est commune dans tout l'Orient. Le jeu des incarnations est réglé soit par le Karma (voir ce mot), soit par le hasard.Dans la première hypothèse, les âmes choisissent — ou sont orientées vers — une existence qui leur permette les épreuves nécessaires à leur purification progressive, ou encore en punition ou en récompense des actions commises au cours des vies précédentes. Selon la seconde hypothèse, le hasard décide dans la mesure où une âme en mal de réincarnation saisit l'occasion d'un coït quelconque, animal ou humain.Des légendes thibétaines notamment racontent comment un sage veut violer une fille, qui s'enfuit et raconte le fait à sa mère. Celle-ci, surprise, pense que ce n'est pas dans les habitudes du saint homme et qu'il doit avoir ses raisons. Elle renvoie sa fille près de lui. Le sage lui dit alors : « Trop tard. Je voulais donner une occasion de se réincarner à une âme qui le méritait. Pendant ton ables deux ânes qui sont dans ce champ se sont chargés de la besogne. Retourne chez toi. »Plus logique, mais aussi déconcertante est la thèse des spirites-littérateurs selon laquelle les êtres humains risquent de se réincarner à titre de punition, dans le corps de l'animal présentant les défauts qu'ils ont eus pendant leur vie. Ainsi, les gloutons et gourmands seraient respectivement voués à être des porcs ou des pigeons, les luxurieux à être chiens, etc-Il est inutile d'approfondir le problème de la métempsychose, qui ne se pose vraisemblablement pas. La métempsychose est un des modes de projection comme un autre, aussi bien qu'un autre. Comme les autres, il a une, valeur transcendantale (voir Karma) et cela supprime donc toute question quant à ce qui se passe pendant le cycle nocturne des existences.

Lire plus »

Métoposcopie

— Métoposcopie — Science imaginée par Jérôme Cardan et qui se propose d'interpréter en termes de caractères et de destin les dessins que font les lignes et rides du front. Cette recherche est aujourd'hui incluse dans la physiognomonie (voir ce mot). Mais cette science a délaissé, à juste titre semble-t-il, les vues un peu théoriques et gratuites de Cardan.Ce dernier avait, en effet, schématisé à l'excès la symptomatologie métoposcopique: en décrivant « le front du buveur », « le front de la femme débauchée etc... En outre, il avait un peu forcé le symbolisme planétaire en attribuant: à telle configuration une valeur vénusienne, à tel accident ou à tel emplacement une signification saturnienne, etc... Si ses vues avaient été plus objectives, elles seraient précieuses, car les lignes du front n'ont guère été étudiées depuis la tentative — du moins très profondément et très systématiquement.

Lire plus »