Encyclopédie Ésotérique – Volume M

Martinistes

— Martinistes — La Société Martiniste, fondée par Papus (Dr Gérard Encausse), s'autorisait de la paternité spirituelle de Louis-Claude de Saint-Martin, dit « le Philosophe Inconnu ».Il semble qu'il faille séparer résolument les Martinistes, occultistes de valeur bien inégale, et les disciples de Claude de Saint-Martin. Ce dernier fut un ésotérique d'une exceptionnelle qualité.A travers les inadéquations involontaires ou volontaires, imputables aux contingences de l'époque, ce philosophe a transmis un message de la plus haute valeur quant à l'Esprit.

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Mat (Le)

— Mat (Le) — Nom d’un Arcane majeur du Tarot auquel on accorde généralement le vingt-deuxième rang (Enel le classe au vingt et unième, avant le Monde. Il est vêtu de bleu et rouge avec haut de manche, parement de poignet et bonnet jaunes, Le bâton qu’il tient sur l’épaule est blanc et soutient un sac de couleur chair. Un chien de couleur chair a déchiré le haut de chausses et une fesse apparaît cependant que l’animal a les pattes au niveau des organes génitaux.On donne cette carte pour image de l’homme voué à cheminer et à évoluer. Remarquer que l’animal, la chair dénudée et le geste du chien figurent typiquement le fait que l'homme est retenu en arrière par ses passions dans la mesure où il ne les a pas dominées. Mais ici, malgré cela, il marche d'un bon pas, puisqu'il s'appuie sur un bâton jaune, c'est-à-dire au moyen de l'Esprit. Le bâton s'appuie d'ailleurs sur une plante blanche contrastant avec les autres plantes coloriées en vert, ce qui signifie que, croyant s'appuyer sur des principes spirituels, il s'appuie en fait sur le principe évolutif universel.Dans la main gauche, il tient un bâton incolore qui va d'une épaule à l'autre et qui figure (à cause de son sens transversal, de fait) le système cosmique tel qu'il apparaît dans la philosophie, au-dessus des Dieux et des spéculations de détail. Noter aussi que le prétexte de ce bâton est de porter un sac couleur chair : la Tradition, aspect humain des aspects éternels.On traduit le Mat par le Fou. Mat a d'ailleurs pris le sens (aux échecs notamment) de soumission sans réplique possible. Le fou est aussi celui qui a perdu le libre arbitre. C'est, aux termes du Code pénal, art. 67, « celui qui obéit à une force à laquelle il ne pouvait résister ». C'est bien le cas de l'homme, pauvre petit maître illusoire de son destin — en fait, corpuscule statistiquement déterminé.

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Matérialisations

— Matérialisations — Phénomène dans lequel la substance psychique vivante d'un « esprit » ou d'un double laisse des traces matérielles de son passage. Voir aux mots : Ectoplasme, Dédoublement.

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Mazdéisme

— Mazdéisme — Religion fondée par Zoroastre et dont les prêtres étaient les Mages. La tradition kabbalistique identifie Zoroastre (ou Zarathoustra) à Cham, frère de Sem et Japhet, fils de Noé.

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Médium

— Médium — Dans l'Antiquité, toutes les civilisations ont eu leurs médiums ; mais le plus souvent, c'était non pas l'esprit, mais un démon qui s'exprimait par leur bouche. Le Thibet, terre d'élection de la culture psychique, a ses médiums hommes et femmes (pao et pamo) qui évoquent les morts. Mais l'évocation n'a pas lieu dans le noir, le calme ni le silence. La séance se passe au contraire en plein air et au milieu d'une agitation folle. Le médium se démène, danse, tremble convulsivement, chante les messages des morts, etc...Dans la conception occidentale et contemporaine que nous avons du médium, au contraire, il s'agit d'une personne pondérée et attentive à la voix intérieure. Mais — et cette comparaison le montre — cela n'a rien à faire avec ce qui caractérise précisément la médiumnité.On appelle médium, au sens large, toute personne capable de percevoir, autrement que par les sons, des éléments de connaissance présentant par ailleurs tous les caractères d'une connaissance d'objets ou d'idées réels. Par exemple, on appelle médium la personne qui pourra, sans intervention de sa vue, lire un texte placé dans une pièce contiguë à celle qu'elle occupe. Les facultés médiumniques sont donc apparentées aux dons de voyance. Dans un sens plus restreint, et d'ailleurs plus conforme à l'étymologie, les spirites appellent médium une personne servant d'intermédiaire entre un « esprit » ayant un message à formuler, et l'auditoire.La métapsychique semble accorder à la chose le sens plus neutre et d'application plus générale de personne pouvant, par ses facultés spéciales, servir de révélateur-détecteur pour tout ce qui ne ressortit pas à la connaissance normale par la sensation. En fin de compte, il faut considérer la médiumnité comme une forme particulière de voyance, forme dans laquelle le sujet ajoute souvent la faculté de capter et de révéler des messages de source expérimentalement et objectivement inconnue.Par exemple, tel médium peut dire, en touchant mon stylographe, qui je suis, qui je vois, ce que je fais quotidiennement. Ses dons de voyance sont alors analogues à ceux du psychomètre. Il peut, dans une autre expérience, me dire ce que fait mon père au moment même. Il peut enfin, dans un troisième type d'expérience, capter pour moi un message, qu'il dit tenir d'un esprit, ou d'un mort, ou d'un démon, ou d'un Dieu, et me dire des choses sur lesquelles je n'ai aucune idée, et qui se révèlent justes à la vérification.L'état de médiumnité n'est pas caractérisé par le fait de fermer les yeux et de prendre un air inspiré — puisque certains médiums s'agitent et gesticulent. Il n'est pas non plus caractérisé par l'état de transe, puisque les médiums les plus sérieux opèrent sans préparation et tout en parlant avec l'entourage. Pour certains, l'état de transe est indispensable (voir ce mot) ; mais beaucoup baptisent de ce nom un état qui est de simple retrait (au sens où l'on entend ce mot dans le vocabulaire des écoles de culture intérieure) ou même quelquefois de simple relaxation. La nature du phénomène est définissable comme la voyance (voir ce mot) ; elle ne met la personnalité en jeu que pour une très faible part, et se montre tout à fait indépendante de la culture comme de l'évolution spirituelle (le plus souvent assez précaires l'une et l'autre).Le mode de traduction-révélation varie avec les sujets : certains dessinent sous dictée. Le mode de captation varie également : la plupart des médiums entendent, d'autres voient, Mais tous restent d'accord du fait qu'ils n'entendent pas « comme si c'était par les oreilles » et ne voient pas « comme si c'était avec les yeux ». A la limite, on voit aussi des hallucinés médiums, qui perçoivent réellement des images superposées à la réalité. C'est au mécanisme et à la structure du voyant qu'il faut se référer pour comprendre les caractéristiques de la médiumnité.

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Médiums célèbres

Dans son Livre des médiums, Allan Kardec donne cette définition : “Les médiums sont des personnes accessibles à l'influence des Esprits ou plus ou moins doués de la faculté de recevoir et de transmettre leurs communications.” Ils sont les expérimentateurs du spiritisme.

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Méduse

— Méduse — Reine des Gorgones qui refusa de rendre la statue de Minerve, statue haute de quatre coudées qui, dans la mer, faisait partie du trésor des Gorgones. Elle fut tuée pendant son sommeil par Persée dont Athéna conduisit le bras. La déesse recueillit le sang de la victime et en fit don à Asklépios ; celui qui provenait de la veine gauche entraînait la mort, celui qui provenait de la veine droite rendait la vie.Poséidon, sous la forme d'un cheval, parvint à séduire Méduse dans le temple même d'Athéna qui, irritée de cette profanation, changea les cheveux de Méduse en serpents. On raconte que du sang qui s'écoula de la tête de Méduse naquirent Chrysaor et le cheval Pégase.Méduse et ses sœurs, Sthéno et Eurale, avaient pour dents des défenses de sanglier, leurs mains étaient d' airain, des ailes d'or étaient attachées à leurs épaules et quiconque osait les regarder en face était pétrifié. Seule Méduse était mortelle.

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Mélénis

— Mélénis — Nom donné à Vénus, qu'on appelait aussi la Noire ou la Nocturne. En réalité, cette indication fournie par les dictionnaires mythologiques est fausse : il ne s'agit pas de la même Vénus, mais de sa forme à la fois déchue et féconde : Lilith (voir Venus Noire).

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Mens

— Mens — Divinité qui était adorée dans la Rome antique comme l'Aine générale du monde. Ce panthéisme se doublait d'un culte superstitieux.

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Mercure

— Mercure — Ce terme, qui désigne une planète, définit analogiquement un processus et un pôle directeur de tout élément suivant ce processus (prière de lire l'article Planètes). Le processus mercurien est caractérisé par une mobilité extrême, un polymorphisme étonnant, une souplesse d'adaptation, une finesse et une rapidité caractéristiques. Le Dieu Mercure de la mythologie relève du processus mercurien en ce qu'il est l'intermédiaire rapide (ailé), il est l'agent transmetteur et opérateur adroit, fin dans son aspect comme dans son esprit.Au symbole mercurien s'attache aussi l'idée d'ingéniosité et d'hermaphroditisme. Tous ces attributs contribuent à faire considérer que la notion de processus mercurien s'applique par exemple au geste rapide et précis du prestidigitateur ou du tricheur, à la ligne sinueuse et preste d'une spire, à la mobilité et à l'insaisissabilité du mercure-métal, à la profession de comédien, au modelé mi-masculin mi-féminin d'une bouche au tracé sinueux et à l'expression habile. En un mot, le mythe mercurien caractérise tout ce qui se déplace, met en rapports, échappe, s'adapte à tout, s'infiltre partout.Il y a, dans le détail, des correspondances consacrées. L'Astrologie a, par exemple, fixé les attributs classiques du symbole mercurien qui participe aussi de celui des Gémeaux et de la Vierge. Si l'on transpose à l'échelle de l'individu tout ce qui concerne le processus mercurien, on retrouve les caractéristiques du type mercurien, tel que nous l'avons esquissé dans l'article consacré à la Typologie.

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Mercure (Mont De)

— Mercure (Mont de) — En chiromancie, on appelle de ce nom l'éminence située à la racine de l'auriculaire. Large et bombé, il indique une aisance dans les rapports sociaux. Étroit ou plat, il indique un comportement étriqué. Strié de lignes longitudinales multiples, il est, selon la Tradition, l'indice d'une richesse tardive — ce que l'expérience ne permet pas de vérifier. Traversé par la fin de la ligne d'intuition et la fin de la ligne mercurienne, il indique plutôt une élévation d'esprit.

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