Dans son Livre des médiums, Allan Kardec donne cette définition : “Les médiums sont des personnes accessibles à l'influence des Esprits ou plus ou moins doués de la faculté de recevoir et de transmettre leurs communications.” Ils sont les expérimentateurs du spiritisme.

On distingue plusieurs sortes de médiums selon la variété de leurs dons : les sensitifs, les écrivains, les voyants, etc. En parapsychologie, le médium est un individu doué d'un pouvoir mental exceptionnel qui semble correspondre à un tempérament de somnambule.

Voici deux médiums célèbres :

Palladino Eusapia (1854-1918).

Médium italienne dont les expériences ont donné lieu à une abondante littérature. Issue d'une famille de pauvres paysans, elle fut très ébranlée par l'assassinat de son père auquel elle assista.

Atteinte d'une mystérieuse maladie mentale, elle eut des hallucinations terrifiantes, des crises de convulsions, des accès de somnambulisme jusqu'à sa puberté.

Sa maladie disparut peu à peu, tandis que, progressivement, Eusapia acquérait des pouvoirs étranges. Le professeur Damiani, ayant entendu parler d'elle, la recueillit et développa ses facultés supra-normales. Eusapia acquit une célébrité internationale. Malheureusement, sur la fin de sa vie, elle se déconsidéra par des fraudes grossières.

Ayant perdu la plupart de ses pouvoirs au moment de la ménopause, elle en vint à truquer ses expériences. Il n'en reste pas moins que des résultats obtenus par son intermédiaire, sous la conduite de savants réputés, demeurent très intéressants.

Le médium Marthe Béraud dite Éva.
Ancien document - reproduction d'apparition spirite

Béraud Marthe (1888 ?), dite Éva.

Elle avait été fiancée à un officier qui mourut des fièvres au Congo. Le père du jeune homme, le général Noël, ainsi que sa femme, s'intéressèrent à elle.

Fervents adeptes du spiritisme, ils découvrirent en elle et encouragèrent des dons exceptionnels de médium. Marthe Béraud, encore toute jeune, aurait fait apparaître à volonté, chez les Noël, dans leur villa d'Alger, le fantôme de Bien Boa, grand prêtre hindou, mort 350 ans plus tôt.

Par la suite, elle “matérialisa”, devant de nombreux savants, chercheurs ou visiteurs, le fantôme de la princesse Bergolia, soeur de Bien Boa. La princesse, qui avait des seins magnifiques, les exhibait devant les spectateurs auxquels il lui arrivait de les faire palper pour leur en démontrer la matérialité.

Plus tard, Marthe Béraud quitta Alger et s'installa à Paris où, sous le nom d'Éva, elle acquit une célébrité internationale. Des savants du monde entier vinrent suivre les expériences conduites avec elle. Les résultats obtenus par Éva furent tellement incroyables qu'ils contribuèrent à déconsidérer le spiritisme dans les milieux universitaires défavorables à cette croyance.

Cependant, personne, même en Sorbonne (où elle se produisit dans des conditions draconiennes de contrôle), ne parvint à la prendre en flagrant délit de fraude. Le mystère de Marthe Béraud demeure donc entier.

Ouvrages à consulter :

Lantier (J.) : le Spiritisme (Paris, C.A.L., 1971).

Guénon (R.) : l'Erreur spirite (Paris, Marcel Rivière, 1923).

Castellan (Y.) : le Spiritisme (Paris, “Que sais-je”).

Sources :
Histoire des Personnages Mystérieux & Des Sociétés Secrètes - Sous la direction de Louis Pauwels
Dictionnaire des Sociétés Secrètes en Occident - Sous la direction de Pierre Mariel
Dictionnaire pratique des Sciences Occultes – Marianne Verneuil