Encyclopédie Ésotérique – Volume G

Graal

— Graal — Si l'on considère les choses d'un point de vue purement historique, le Graal est un vase mystique que l'on croyait avoir servi à Jésus-Christ lorsqu'il célébra la dernière Pâque avec ses disciples, et que l'on croyait donc avoir contenu l'eau et le sang ayant coulé des plaies du Crucifié. Le vase était fait, dit-on, d'une seule pierre précieuse. Il jouissait notamment de la propriété de procurer une jeunesse éternelle à qui en était le possesseur.On ajoutait qu'il avait été porté en Bretagne (Angleterre) par Joseph d'Arimathie. Puis, à sa mort, il était passé entre les mains d'un de ses neveux..., puis, on perd sa trace. Plusieurs chevaliers ont entrepris de le retrouver, et c'est là le thème d'innombrables récits, contant leurs aventures imaginaires.Se brochant sur ce récit sommaire, il résulte des recherches des historiens et mythologues d'une part, que la notion de Graal était née bien avant l'objet — que la légende préceltique notamment connaissait un chaudron magique dont on ignore le nom, mais dont les vertus talismaniques étaient du même ordre que celles du Saint-Graal.Comme lui, il était l'enjeu d'exploits chevaleresques et d'aventures imaginaires composant un pré-cycle de la légende du roi Arthur.Le Graal proprement dit apparaît vers le début de notre ère comme son nom l'indique (Gradalis du bas latin : sorte de vase ; crates du latin : coupe) ; il fait des miracles à Rome et en Grande-Bretagne, puis en 1102, il devient le partage des Génois et durant plusieurs siècles est montré aux fidèles de la cathédrale de Gênes.Au moment de la Révolution française, il est transporté à Paris par des Genevois et examiné par des archéologues. Cet examen démontra que le Saint-Graal n'était pas taillé dans une gigantesque émeraude, comme on le croyait, mais fait de verre coloré et très certainement d'origine antique.Ensuite de quoi, il redisparut et jusqu'ici on ne retrouva plus sa trace.

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Grands Initiés

— Grands Initiés — L'occultisme à la manière de la fin du siècle dernier a beaucoup parlé des Grands Initiés, Dans des livres tels que ceux de Ed. Schuré, on voit vivre Hermès, Orphée ou Jésus avec un relief plus littéraire que saisissant.Hermès Trismégiste est peut-être un mythe ; Jésus est sûrement un homme dont nous ne savons pas grand-chose ; de tous les Initiés, on peut tout dire et c'est peut-être agréable pour les amateurs de vies romancées.Mais l'hermétisme n'y gagne rien, au contraire, On préférerait qu'à l'exemple de Romain Rolland, les littérateurs nous parlent avec précision et profondeur des grands sages dont on sait quelque chose — adoptent, comme le fait Merejkowsky, le parti de commenter, en les citant, des documents dignes de foi.

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Graphistique

— Graphistique — La graphistique est la science des écritures. Elle a été définie par le Dr Frétigny et sa méthodologie fixée par la Société Française de Psychosociologie. Cette science comporte notamment ce qu'on appelle couramment la graphologie, science et art de découvrir les caractéristiques d'une personne à partir des caractéristiques de son écriture.La graphistique comporte schématiquement les parties suivantes :1°) La graphographie ou étude descriptive des écritures (alphabets divers, lettres gravées, typographie, calligraphie, etc., etc...).2°) La graphotaxie ou étude des groupements, filiations et classifications des caractéristiques graphiques de tous ordres,3°) La graphométrie, ou étude géométrique quantitative des caractères et autres éléments mesurables de l'écriture.4°) La graphopsychologie (ou graphologie individuelle telle qu'on l'étudie généralement sous le nom de graphologie).5°) La graphosociologie ou étude des caractéristiques de groupes (écritures d'un pays, d'une classe sociale, d'une profession, d'un âge, d'un sexe, d'un milieu, etc...). et des variations de ces caractéristiques au cours du temps (évolution des écritures manuscrites et typographiques des différents siècles de l'histoire, etc...).6°) La graphologie proprement dite, ou étude des lois résultant des études précédentes.7°) La graphopraxie, ou étude des méthodes pratiques d'application des connaissances précédentes (méthodes analytiques, synthétiques, symboliques, etc...).8°) La graphopathologie étude des écritures correspondant à des troubles caractérisés.9°) La graphothérapie ou étude des méthodes de modification des caractères et des aptitudes par la modification volontaire de l'écriture.10°) La graphislégale {identification d'écritures, etc...).Nous n'avons exposé cet ensemble que pour montrer comment se situe la graphologie classique. D'autre part, nous n'abordons la graphologie que pour lever un certain nombre de malentendus auxquels elle donne lieu. Peuvent faire partie des sciences « occultes » :1°) la voyance prenant l'écriture pour support.2°) L'examen psychométrique (voir ce mot) des écritures.3°) Les considérations symboliques concernant les rapports existant entre les caractéristiques d'une écriture et les caractéristiques du scripteur d'une catégorie d'écritures et du groupe humain auquel elle correspond). En ce qui concerne ce dernier point, nous renverrons le lecteur au mot MORet ne préciserons que les aspects suivants à titre d'indication sommaire :Les règles morphologiques et symboliques qui président à l'interprétation des formes du corps humain et de leurs rapports avec le tempérament et le caractère (voir Typologie) s'appliquent aussi à l'écriture. Ainsi, on peut déceler dans l'écriture les signes du tempérament sanguin, bilieux, nerveux, lymphatique ou du caractère lunarien, mercurien, etc...Ces signes procèdent eux-mêmes de ce symbolisme. Ainsi, le Martien pur écrit à grands coups de traits rectilignes appuyés et massués, le lymphatique trace des lettres à contours mous, avachis vers le bas, le Mercurien pur a un tracé fin et sinueux, etc... De sorte que si l'on se pénètre bien du symbolisme dit planétaire et du symbolisme des tempéraments, on peut assez aisément déceler dans une écriture ce qui revient à l'un ou à l'autre mode — et en tirer les conclusions psychologiques correspondantes.Cette méthode paraît simple. En fait, elle est fidèle, parce qu'elle mène à des vues plus synthétiques que ne le font les méthodes remondes signes particuliers à un ensemble incertain Mais elle est difficile d'application, car elle demande une parfaite connaissance du symbolisme typologique.Enfin, elle est insuffisante, parce que parmi les individus ayant le même tempérament et le même caractère, il s'en trouve de bien divers : celui-ci réagit à un complexe grave, cet autre est angoissé pour une raison quelconque, cet autre souffre d'un complexe d'infériorité parce qu'il a une jambe plus courte que l'autre... et tout cela transforme sinon le mode caractériel de base, du moins le comportement de fait.La graphologie symbolique se conçoit à partir de systèmes de référence extrêmement variés. La diversité des plans sur lesquels on trouve des correspondances montre qu'une telle graphologie est possible à partir de la symbolique du Zodiaque, de la symbolique du yin et du yang, ou de toute autre. Aussi est-il impossible d'en dresser même la nomenclature.Il est intéressant de signaler pourtant que certains graphologues excellent à interpréter les figures qui se forment fortuitement dans le graphisme (queues de croches, patins à glace, fouets, hélices, croix latines, etc.). Ces figures ont, du moins pour ceux qui connaissent le symbolisme « par le dedans », la valeur d'un langage exprimant les aspects les plus profonds du personnage.La graphologie classique doit maintenant retenir notre attention. On croit généralement qu'elle est l'art de tirer des déductions sur la volonté à partir de la forme des barres de t, de détecter la sensualité à partir du volume des boucles de jambages, etc., etc... La basse vulgarisation a contribué à répandre cette caricature, et quelques mises au point sont indispensables avant toute initiation.— En premier lieu, la graphologie n'est pas l'étude exclusive de la forme des mots écrits. Elle considère aussi les blancs (les marges, les en-têtes, les bas de pages, l'aération des pages, l'espace entre les mots, l'ordonnance générale, la marge centrale de Trillat, les cheminées de Bernson, etc...). Grosso modo, on peut dire que les blancs sont l'expression de l'inconscient du scripteur, et de son attitude inconsciente à l'égard de lui-même, de la société, de l'autorité, etc...— On peut distinguer, dans les blancs ou les lettres, ou les mots ou les lignes, des signes, et ces signes peuvent assurément être décrits, répertoriés et analysés. Mais il faut se résoudre à accepter pour certain qu'un signe isolé ne signifie rien. De même qu'en médecine, le symptôme « fièvre » ne permet d'établir aucun diagnostic, de même en graphologie — un signe demeure un élément d'appréciation.— Ce qui doit être considéré comme significatif dans une écriture, c'est un ensemble de signes. Cet ensemble a une signification, mais aucun des signes qui le composent n'est indispensable pour que l'ensemble conserve sa signification.De même qu'en médecine, telle affection intestinale se caractérisera par une légère fièvre, de la diarrhée, une douleur abdominale, des maux de tête, mais que le diagnostic sera tout de même celui-là si le malade ne souffre pas de la tête, ou s'il n'a pas de fièvre — de même en graphologie, les groupes de signes ayant une signification donnée n'ont pas de contenu consistant.Il arrive même qu'une même caractéristique psychologique soit la conclusion légitime de plusieurs combinaisons graphiques possibles, n'ayant rien de commun entre elles.— Les caractéristiques primaires découvertes par l'analyse des groupes de signes réagissent les uns sur les autres. Autrement dit, les caractéristiques ne s'additionnent pas, mais se combinent — en donnant quelquefois des résultats paradoxaux. Le plus difficile en graphologie n'est pas de détecter les matériaux d'une personnalité, mais de remonter le personnage. C'est dire qu'il est vain de vouloir faire de la graphologie si l'on n'est pas, en premier lieu, très psychologue.— Ces différents préliminaires étant fixés, on peut encore dire de la graphologie classique qu'elle exige, outre un tempérament de psychologue, une sérieuse culture. En effet, et cela tombe sous le sens, une personne dénuée de toute culture ne peut absolument pas détecter les problèmes centraux de scripteurs tels que littérateurs, artistes, savants. Leur analyse restera nécessairement sommaire et sans intérêt par rapport au véritable noyau de la personnalité étudiée.Par ailleurs, toute une série de considérations récentes sur la psychologie de l'inconscient (psychanalyse, etc.) fait qu'il faut être un peu psychiatre pour démêler le montage psychologique des individus un peu complexes.Tout cela rend un peu superflue l'initiation sommaire qu'il serait agréable d'inclure ici. Tout ce qu'on peut dire est que l'écriture est la trace du geste de la main — et c'est, sous la forme d'une lapalissade, une vérité centrale de la graphologie bien comprise. Par exemple, celui qui donne, qui s'ouvre facilement aux autres, qui a des élans intenses, a le geste familier d'étendre le bras vers la droite : c'est le geste du don, de l'accueil.Dans son écriture, les traits qui vont naturellement vers la droite et le haut auront une ampleur moins freinée. Par exemple encore, le personnage à triste figure, mou et mélancolique, aura pour geste naturel de laisser tomber sa main. Dans son écriture, tout ce qui peut tomber tombe, Celui qui ne peut pas entrer dans une idée sans circonlocutions, hésitations et scrupules, aura de la main un geste indécis et contourné qui s'inscrit sur le papier en fioritures ou en complications.A défaut de connaître tous les signes et leurs combinaisons, et pour ne pas commettre la sottise de penser quoi que ce soit d'un personnage à partir de l'inclinaison de ses lignes et de la forme de ses barres de t, on peut toujours, devant une écriture, refaire de la main le geste qui l'a tracée. Lorsqu'on fait cela plusieurs fois et avec concentration, on apprend plus de choses que dans les livres.Disons enfin que les livres sont, en général, mauvais conseillers. On n'apprend aucune des sciences de l'homme dans les livres, pas plus la graphologie ou la médecine que l'art culinaire. Pour apprendre, il faut beaucoup penser et sous la conduite d'un maître intelligent, et n'aider ses leçons de lectures que dans le but de se donner de nouvelles occasions de penser en pratiquant. Tout le reste est littérature.

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Graphomancie

— Graphomancie — On appelle graphomancie, pour la distinguer de la graphologie, l'art de deviner ce qui concerne une personne et de prédire son avenir, en prenant son écriture comme support de voyance. Sauf en ce qui concerne les prédictions de l'avenir, la graphomancie est utilisée bien plus souvent qu'on ne le croit — et même plus souvent que ne le croient les opérateurs eux-mêmes.Quelquefois en effet, sur une base de départ purement objective, il arrive qu'un graphologue se mette à pratiquer la psychométrie. C'est alors une forme de voyance qui prend la place de l'interprétation psychologique proprement dite.Les graphologues officiels voient généralement d'un assez mauvais œil ce mode peu graphologique d'interprétation des écritures. Leur point de vue est parfaitement justifié si l'on considère leur situation professionnelle et le devoir qu'ils ont de faire admettre la graphologie parmi les sciences psychologiques.Par ailleurs, il serait regrettable de faire perdre à la graphologie l'un de ses prolongements les plus féconds. La vérité est qu'il est facile et de bon ton de rayer l'intuition d'un trait de plume ; cela simplifie les calculs, évite les risques d'erreurs non vérifiables ou repêchables. Mais si la science même était privée de l'intuition, on ne voit plus bien de quelle substance elle alimenterait sa croissance. Quant au risque encouru, il n'est pas bien grand.A notre connaissance, le graphologue intuitif n'obtient pas de plus mauvais résultats que le graphologue scientifique, à valeur égale et à entraînement égal. Quant à la graphomancie proprement dite, elle relève de la voyance et l'écriture n'y joue qu'un rôle accidentel. En droit, elle ne fait donc de tort à personne.

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Grenade

— Grenade — Les fleurs du grenadier sont le symbole de l'amitié parfaite parce que son fruit aux multiples grains désigne à la fois l'union et la fécondité.La grenade était le symbole de Proserpine. On donne aussi aux trois grains de grenade donnés par Proserpine à Perséphone la signification-de la Connaissance.

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Grenat

— Grenat — Portait le nom d'escarboucle. Cette gemme avait la vertu de guérir de l'insomnie, de fortifier le cœur et le cerveau, de guérir des sombres pensées et de protéger les enfants de la noyade. Par ailleurs le symbolisme du grenat, pour des raisons analogiques évidentes, est pour la plupart des auteurs parallèle au symbolisme du rubis.Pour quelques auteurs cependant, la couleur du grenat procédant du noir et du bleu pour une faible part, relève en partie des vertus jupitériennes et saturniennes. Il conviendra aussi plus particulièrement au mois du Scorpion qu'au mois du Bélier. Dé ce triple système de correspondances, il résulte que les vertus du grenat vont varier considérablement avec la signature planétaire et typologique de la personne qui va le porter.

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Grenouille

— Grenouille — Les Lamas expliquent les tremblements de terre par cette légende : « Lorsque Dieu eut formé la terre, il la reposa sur le dos d'une grosse grenouille, et toutes les fois que cet animal secoue la tête ou allonge les jambes, il fait trembler la partie de terre qui est en dessous. »Des paysans qui se trouvaient sur le bord d'un marais refusèrent un peu d'eau à Latone qui fuyait ; pour les punir, elle les métamorphosa en grenouilles.La Table Isiaque offre cet animal sur une table ou un autel.Ces éléments mythologiques semblent assez anecdotiques. Cependant, il s'attache à la grenouille le sens de création rudimentaire de matière vivante infortunée à laquelle l'homme retourne par punition.Contrairement aux serpents, qui ont un symbolisme actif et une magie propre, ces batraciens ne figurent que la résultante de forces d'involution ou de forces évolutives larvaires. C'est à ce titre que la grenouille intervient dans le rituel de magie opératoire, mais y présente moins d'intérêt que le crapaud (voir ce mot).

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Grimoire

— Grimoire — (Pour gramoire, du bas latin gramma, lettre). On appelle ainsi un livre de conjurations à l'aide duquel la magie peut provoquer des apparitions d'Entités ou en réclamer l'aide. Les grimoires sont écrits dans une sorte d'argot kabbalistique, mêlé de mots étranges et tracés selon une typographie spéciale.On connaît en français quatre grimoires :1°) le grimoire dit du Pape Honorius.2°) Les véritables Clavicules de Salomon.3°) Le Grand Grimoire, avec la grande Clavicule de Salomon et la Magie Noire.4°) La Chouette Noire.

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Grossesse

— Grossesse — L'état de grossesse a été pendant longtemps considéré comme suspect du point de vue magique — tout au moins dans la civilisation chrétienne. Est-ce le fait que la grossesse est le fruit visible de l'œuvre de chair ? On ne sait.Ce qu'on sait dans cet ordre d'idées, c'est qu'un Concile s'est spécialement réuni à Rouen au XVe siècle pour débattre la question de savoir si l'on devait ou non accorder les derniers sacrements aux femmes mourant en état de grossesse — car bien des paroisses les refusaient, de fait. On a argué que les femmes, dans cet état, contenaient un enfant non baptisé... ce qui constitue un prétexte logique dont on peut difficilement se contenter.Dans la croyance populaire, la femme enceinte était impure. Il arrivait même, disait-on, qu'elle voie son image bestialisée ou déformée en se regardant dans un miroir, etc. On ne peut s'empêcher d'évoquer cette phrase monstrueuse de J.-K. Huysmans (La Cathédrale) dans laquelle il proclame son « horreur des gésines » qui se perpètrent partout dans le monde —phrase écrite de nos jours au moment où l'auteur, transporté de foi chrétienne, redécouvrait avec Chartres un état de conscience moyenâgeux.

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Grue

— Grue — La grue était chez les Anciens un symbole de prudence et de vigilance. On a donné à une république où chacun à son tour peut tenir le premier rang dans le gouvernement, cette devise : « Acternis agmina ducunt » illustrant un écusson sur lequel on voit des grues marchant l'une derrière l'autre.Les grues passent pour des augures favorables. Elles n'ont pas de valeur symbolique ou magique intéressante à signaler.

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Gtoutriao

— Gtoutriao — Nom thibétain désignant d'une façon générique l'idée (ou le principe) de chaleur, sur différents plans allant du plus matériel au plus subtil.Grâce à un entraînement respiratoire et mental approprié et à un état de concentration obtenu grâce aux formules convenables, les experts en gtoumo peuvent vivre nus dans les neiges du Thibet.D'autres se couvrent de draps plongés dans l'eau glacée et les sèchent sur leur dos. Il existe des ascètes qui vivent nus, leur vie durant, sur des montagnes solitaires, à très haute altitude, dans un état de plénitude mystique.

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