Notice biographique d'Antoine Luzy

Antoine Luzy est né le 4 novembre 1872 à Caluire, prés de Lyon. Sa carrière débute au Creusot, où ses parents se sont établis, par un stage aux Usines Schneider en qualité de simple apprenti. Il a reçu l'enseignement de l'École Primaire, alors seul établissement d'instruction de l'endroit. Mais cette culture sommaire, il la complète de lui-même pendant ses loisirs par sa curiosité de savoir.

L'électricité 'l'intéresse, il s'y initie seul dans les livres et acquiert dans cette branche alors toute nouvelle de l'industrie, des connaissances que peu de personnes possèdent à cette époque et grâce auxquelles en 1900 il est chargé par la Maison Schneider de diriger des installations à l'Exposition Universelle de Paris.

Ses séjours dans l'industrie, ses études personnelles font qu'il entre dans l'enseignement qu'il préfère à un poste important offert par la Maison Schneider dans un de ses établissements à r étranger, en Amérique du Sud. L'École Nationale des Arts-et-Métiers de Lille ouvre ses portes. Il y sera professeur jusqu'à la déclaration de guerre en 1914.

Après l'Armistice, il y revient, mais est nommé à l'École de Paris quelques mois plus tard. Il sera professeur à Paris jusqu'à l'âge de la retraite. Au cours de son séjour à Lille, il voyage et se rend notamment à New York en 1908. Les fonctions dont il est chargé n'arrêtent pas ses études, recherches et travaux personnels, au contraire, elles l'y aident. Les domaines les plus divers, il les aborde: Électricité, Electro-Magnétisme, Mécanique, Ajustage, Travail du bois, Photographie, Philosophie et Radiesthésie enfin, parmi d'autres matières qui occupent tous ses loisirs.

Il étudie pour satisfaire sa naturelle curiosité, et son imagination le conduit à concevoir des nouveautés. Il trouve dans ses recherches un délassement qui le distrait des soucis et des épreuv.es qu'une destinée parfois peu clémente lui réservait.

S'il est doué d'un esprit apte à l'étude et à la recherche, d'une imagination féconde et inventive, il se montre très habile de ses mains et réalise lui-même les dispositifs qu'il conçoit. Ainsi construit-il le prototype de l'invention dont il avait élaboré les plans durant les années de la guerre de 1914-18, l'une des premières, probablement même la première lampe de poche électromagnétique sans pile, ni accumulateur, dont l'élément essentiel est un aimant multipolaire monobloc de son invention aussi. La guerre finie, les brevets sont déposés dans tous les pays du monde et la lampe depuis lors souvent imitée connaît un gros succès.

Diverses adaptations qu'il imagine ont permis de faire une lampe pour cycles et même une lampe pour le travail dans les mines. Plus tard, et ce sont ses dernières inventions, il fait des appareils pour la mesure des temps de pose en photographie.

Son habileté manuelle dépasse les domaines de la mécanique et de la construction d'appareils : la menuiserie et l'ébénisterie d'art, la sculpture sur bois, la ciselure sur métaux, la peinture décorative et l'aquarelle, la reliure des livres, etc. lui permettent la réalisation d'objets dont il s'entoure chez lui.

Son esprit attiré par l'étude est ouvert aux problèmes de philosophie et la psychologie surtout le retient. À Lille, il entre à la Société d'Études Psychiques présidée par le Docteur Joire. L'hypnotisme et la suggestion mentale le passionnent, non comme un mystique ou un sorcier, mais bien comme un homme de Science qui, s'il admet les phénomènes qu'il constate, cherche à les comprendre, à les expliquer, à en dégager les causes.

Il se sent le besoin de contribuer aux recherches sérieuses qui ont pour but de faire voir sous son véritable aspect l'âme humaine et le mystère de sa puissance.

Et c'est ainsi, tout naturellement qu'il envient à faire connaissance avec la Radiesthésie et à publier quarante ans plus tard "La Radiesthésie Moderne", suivie de plusieurs autres ouvrages dont "Le Mystère et la Vérité en Radiesthésie" qu'il venait d'achever lorsqu'il mourût le 29 novembre1954.