Certains auteurs — Pierre Mariel, Geoffroy de Charnay (Raoul Husson), Serge Hutin — pensent que “les sociétés secrètes mènent le monde”.
À l'intérieur de celles-ci existeraient des “cellules” commandées par des dirigeants qui parviendraient à gérer la politique mondiale.

A titre d'exemple, on évoque l'ordre des Illuminés de Bavière, établi en Allemagne par Adam Weishaupt.

Dans cet ordre, marqué par l'organisation des Jésuites, les membres ne se connaissaient guère entre eux : les frères de la base n'avaient pas de relation avec ceux d'un niveau supérieur ; des noms initiatiques cachaient l'identité de ces mystérieux adeptes.

Il est vrai que les Illuminés de Bavière ont pu avoir une petite influence sur quelques événements de la Révolution française. Mais la critique actuelle dont les jugements sont plus objectifs considère cependant que le groupe de Weishaupt n'a pas eu l'importance qu'on a trop souvent voulu lui donner. Weishaupt est mort lamentablement, oublié par la plupart de ses contemporains.

Plus sûrement, il faut admettre que le thème des maîtres secrets exerce une puissante fascination. Des “Supérieurs Inconnus” dirigeraient le monde à partir de centres mystérieux tels Thulé, l'Agarttha, Samballah ou la Grande Loge Blanche. Hitler, commandé par ces “seigneurs”, n'aurait été qu'un “golem”, une statue d'argile.

Pierre Mariel, sous le pseudonyme de Werner Gerson (Le Nazisme, société secrète), René Alleau (Hitler et les sociétés secrètes) ont exploité cette légende dont j'ai aussi parlé dans ma recherche sur la Sainte-Vehme et les chevaliers Teutoniques.

Effectivement le groupe Thulé a eu d'amples ramifications et a pu agir sur le comportement de quelques responsables nazis, qui, très rapidement, ont oublié les préceptes initiatiques. On peut dans le même esprit évoquer la synarchie d'Empire.

 

L'incertitude de notre époque

Bibliographie : Jean-Pierre Bayard