— Tables tournantes — On sait que les spirites ont coutume d'interroger les guéridons qui doivent, dans la règle, être légers et avoir trois pieds. Il ne faut pas confondre cette pratique avec les expériences menées par les métapsychistes et qui ont pour but de provoquer la lévitation.
Ce dernier phénomène peut être obtenu avec des tables extrêmement lourdes, ou avec toutes sortes d'objets qui ne sont pas des tables, ou avec des tables qui n'ont pas trois pieds (voir Métapsychique, Léviation).

Pour faire parler les tables, les assistants font la chaîne et « chauffent » le guéridon. Sous les pressions inconscientes des mains, ce dernier penche alors d'un côté ou de l'autre. Quand il revient à sa place, le pied qui était soulevé vient frapper le sol. On compte les coups successifs en attribuant la valeur
a à un coup, b à deux coups, c à trois coups, etc...

Dans la tradition, on compte aussi, après une question alternative posée : un coup pour
oui, deux coups pour non. L'opérateur requiert le silence. Dès que la table donne des signes d'activité, on demande à l' « esprit » s'il est là et s'il a une communication à faire.

Si la table se soulève d'une façon nette, on pose des questions, ou on sollicite un message. Les messages obtenus ont une qualité extrêmement variable. Ils peuvent être excellents si l'un des opérateurs est doué de voyance. Dans le cas contraire, il est le produit de l'inconscient collectif — y compris de celui des personnes présentes même si elles ne touchent pas la table.

Nous avons vu personnellement, au cours de telles séances, un de nos amis doué d'un pouvoir de suggestion d'ailleurs assez moyen dans la généralité des cas, se tenir dans un coin de la pièce, silencieux et effacé, et faire dire à l'esprit tout ce qu'il désirait faire dire au guéridon et qu'il annonçait d'avance au petit groupe des personnes que nous formions près de lui. Faut-il pour autant proscrire la pratique du guéridon ? Non. Parce que dans bien des cas, c'est pour certains un moyen d'interroger leur inconscient.

Par ailleurs, il est des cas où la tension psychique est telle, qu'indépendamment des intentions et curiosité des opérateurs, des phénomènes de lévitation se produisent — qui les effraient parfois. Comme ces phénomènes sont difficiles à produire, il faut se réjouir de pouvoir les constater et penser qu'ils peuvent constituer une aide aux efforts de la métapsychique.