Encyclopédie Ésotérique – Volume S

Sceau De Salomon

— Sceau de Salomon — Figure formée de deux triangles composant un hexagramme étoilé.La tradition juive, d'une part, et la tradition alchimique, d'autre part, accordent des sens spéciaux à chacun des deux triangles, font de l'hexagramme de Salomon une image du monde, image à sens multiples, valable sur le plan physique, moral et spirituel. On peut lire mille choses sur l'hexagramme de Salomon ; en fait, tout ce qu'on en dit revient aux considérations de base suivantes :1°) - Le triangle ayant la signification symbolique que l'on sait (voir Triangle), le triangle blanc, à base inférieure, symbolise Dieu ou les forces d'évolution.2°) - Le triangle noir, parce qu'il est à la fois son opposé et son complément par rapport au nombre six (voir au mot Six), prend les sens inverses et complémentaires (involution, humanité, forces terrestres).3°) - Le sceau de Salomon inscriptible dans un hexagone participe de toutes les propriétés de cette figure (égalité du côté et du rayon du cercle circonscrit, etc...) et de celles du nombre six.En outre, il y ajoute la particularité d'avoir ses branches coupées en trois parties égales — ce qui est un aspect de la division tersi caractéristique de la pensée kabbalistique.4°) - Les couleurs blanche et noire attribuées aux deux triangles composant l'hexagramme apportent avec elles tout le symbolisme supplémentaire du noir et du blanc (voir ces mots).En résumé, le Sceau de Salomon est l'idéogramme-type du stade ternaire. Il symbolise, en effet, tous les aspects des combinaisons possibles du binaire et du ternaire. Prendre garde qu'il n'a rien de commun avec l'hexenaire, sinon par ses résultantes : son principe est lié au ternaire.

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Sciomancie

— Sciomancie — Divination qui consistait à évoquer les âmes des morts pour les interroger sur l'avenir.

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Scorpion

— Scorpion — (Lire aussi l'article Zodiaque). Le symbolisme du Scorpion procède du secret, de la fécondité, de la curiosité et de l'agressivité.C'est la recherche critique et les vues larges plus que constructives.C'est le détour à l'abri des regards.C'est l'auto-destruction.C'est la réclusion vivante de la graine en attendant le printemps.C'est l'opiniâtreté et l'activité silencieuse mais intense.C'est la fécondation et c'est aussi la lutte pour la lutte.C'est l'aspect occulte de la force vive.Correspondances : Froid, Humidité, Eau, Nuit, Obéissance, Reptation et Reptiles.Partie du corps : organes génitaux externes.Métal : fer.Minéraux : topaze, hématite, sinabre, aimant.Planètes : domicile nocturne de Mars. Vénus y est en exil ainsi que Proserpine ; la Lune y est en chute.

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Sel Bénédiction Du

— Sel  Bénédiction du — Voir au mot Eau (Bénédiction de l'Eau).L'exorcisation et la bénédiction du sel, procèdent d'un rituel à peu près semblable.D'ailleurs, on bénit le plus souvent l'eau et le sel au cours de la même cérémonie.

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Séphiroth

— Séphiroth —Selon la Kabbale, la substance divine s'exprime tout entière par les dix séphiroths ou attributs divins. Chacun d'eux correspond par surcroît à une partie du corps, à une planète, etc...L'arbre des dix Séphiroths est à la base de toutes les spéculations kabbalistiques .

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Sept

— Sept— Le nombre sept jouit de propriétés symboliques qui lui sont propres et dont le septenaire planétaire donne la clef. Par ailleurs, il procède de cette propriété, banale en soi, d'être la somme de trois et de quatre. Sans doute est-il possible de le considérer comme la somme de trois couples accompagnés d'un chef de file, ce qui fait trois combinaisons possibles.1°) Le septenaire en tant que tel a une valeur originale, dont l'organisation intérieure connaît une infinité de modes que la tradition nous donne tout faits : planètes, jours de la semaine, gamme majeure, gamme mineure, etc...2°) En tant que totalisation du ternaire et du quaternaire, le sept va avoir toutes les propriétés symboliques du triangle rectangle et de toutes autres figures combinant le trois et le quatre par superposition ou juxtaposition.3°) En tant que triple couple rangé, sous un chef, le sept retrouve un symbolisme planétaire (couple Lune-Soleil, Vénus-Mars, Jupiter-Saturne et de la liaison Mercure).Dans l'ensemble, on peut dire que les deuxième et troisième sens n'ont pas un grand intérêt. Au contraire, la notion du septenaire comme tel ouvre les portes d'un symbolisme quasi-universel — aussi universel que celui du douze.Cette particularité ne se déduit guère de la structure du nombre sept lui-même, sauf si l'on fait du septième point le centre de l'hexenaire.Sept est alors pour l'hexenaire et le double ternaire du Sceau de Salomon un passage à la vie — comme nous avons vu le cinq représenter par rapport à la croix, le passage à la vie (voir au mot Croix). C'est pourquoi cinq et sept représentent une classe spéciale, significatrice de vie sur des plans différents.

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Septembre

— Septembre — Ce mois est consacré à Vulcain.On trouve d'ailleurs dans l'histoire de ce Dieu que les Grecs appellent Héphaïstos, toutes sortes d'éléments automnaux : Dieu de la chaleur, on le représente près d'un feu ayant à ses côtés Vesta tenant un pain, fruit des moissons terminées.Héphaïstos, avec l'aide des Silènes et des Satyres, avait forgé les foudres de Zeus pour les orages de septembre, le char ailé l'Hélio, la faucille de Demeter, attribut des moissons et l'équipement de chasse d'Adonis, la chasse étant par nature pratiquée après la rentrée des récoltes.

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Serpent

— Serpent —Les jeunes filles de la Côte des Esclaves, destinées à devenir prêtresses doivent, entre autres rites, passer une heure dans un caveau très voûté et sous terre, en compagnie de deux ou trois serpents qui les épousent par commission, après quoi, elles sont rappelées sous le nom de « femmes du grand serpent » qu'elles continuent de porter toute leur vie.Dans ce rite, on voit le serpent dans son rôle d'époux sacré, c'est-à-dire la forme sublimée de la sexualité. Mais, dans d'autres légendes, pratiques ou mythes, il apparaît dans des rôles dérivés qui dépendent du degré d'évolution des peuples ou civilisations qui en emploient le symbole.Que le serpent soit d'abord un symbole phallique, c'est évident. La Tradition le fait pressentir, le mythe du serpent du Paradis terrestre le laisse transparaître. La tradition hindoue le dit explicitement. Mais il est intéressant de suivre la filiation des sens différents du serpent à partir de cette valeur initiale que la psychanalyse confirme d'une manière expérimentale.Le serpent Ouroboros est une autre forme de la Mulaprakriti, qui entoure le Koïlon, le monde ; c'est le fluide universel. Mais sur le plan de la vie, le serpent devient à la fois le principe divin de la vie, qu'on appelle élan vital, libido, ou de tout autre nom, et témoignage de ce principe divin. A ce titre, il est le serpent en lequel s'est transformé le bâton de Moïse pour témoigner de la présence de l'Eternel aux jours du Pharaon. C'est aussi le serpent d'airain que Moïse élève au désert, bien qu'en un autre sens.Du principe, le serpent passe sur le plan manifesté. La libido passe par la phase de la vie sexuelle ; puis, inondant la Vie Humaine de son principe central, elle parcourt les étapes que l'Inde assigne au serpent Kundalini. D'abord enroulé derrière le pubis, Kundalini va, en se développant, vitaliser et consciencialiser tous les shakras, jusqu'à donner la Sagesse Suprême et l'Union en Dieu.Au cours de cette aventure, la force primordiale va être l'occasion de bien des échecs, à telle enseigne que bien peu nombreux sont ceux chez qui la sublimation s'opère jusqu'au bout ou même en partie. Le premier écueil que rencontre l'homme est celui de la rupture nécessaire avec le plan animal. Le serpent, symbole sexuel, devient le tentateur, qui veut inciter l'homme au péché de la chair pour le tenir à sa merci en l'empêchant d'accéder à la Connaissance de Dieu. Précisons que ce sens est faux.S'il a été toléré en fait, favorisé même par certaines exégèses orales de l'Histoire Sainte, c'est parce que l'obsession sexuelle a ravalé le symbole judéo-chrétien au niveau des clefs des songes pour concierges. La tentation est bien opérée par le serpent, mais à un tout autre étage, et la Bible l'exprime explicitement. L'enjeu de la tentation est l'arbre qui se trouve au milieu du jardin où coulent quatre fleuves. Ce point central érigé dans l'espace à l'intersection d'une croix, c'est l'Esprit (voir au mot Croix). C'est une tentation parce que le serpent (Satan, dans cette tradition) ne propose pas à Adam (par Eve) de manger l'arbre, mais ses fruits. La grande tentation est en effet de ne pas aimer l'action pour elle-même, mais pour ses fruits (le désintéressement des fruits de l'action du Bhagavat Gita), de ne pas aimer l'esprit des choses pour lui-même, mais d'aimer les choses pour soi. Cet intérêt aux choses porte un autre nom : c'est l'intérêt intellectuel, la trahison de la lettre, l'esprit d'analyse et non l'amour de l'esprit. L'esprit d'analyse et son cercle vicieux est d'ailleurs représenté par l'image stérile du serpent se mordant la queue. Le cycle vain est le péché majeur à ce niveau ; il engendre l'orgueil qui en est la traduction en termes de morale.Au contraire, le serpent spiral du caducée a le sens d'une évolution dénouée. Par incidence, signalons que le serpent manifesté est un symbole masculin et viril ; en voie d'évolution, il est au contraire féminin (la Kundalini). Le serpent unique du Caducée correspond à la tresse de cheveux de femmes qui s'enroule autour du Calumet de la Paix (voir Caducée).Le double serpent est enroulé en huit, symbole de l'Infini ; les têtes sont au niveau des ailes du caducée. La Réalisation fait de la Force primordiale, un lieu de passage à travers le plan de l'homme. A un autre point de vue, Mercure est le déplacement, qui implique le Temps.Et le temps, donc le vieillissement, est la condition inéluctable du progrès de Kundalini. Une des formes de la tentation est de vouloir l'éternité du moi — incompatible avec le progrès et apparentée au cycle stérile du mental analytique sans fin.Cette tentation du temps est symbolisée par la très belle légende gréco-latine du serpent rachetant à l'âne la vie éternelle contre une gorgée d'eau (voir au mot Ane).

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Shakras

— Shakras (ou Chakra's) —A côté des centres nerveux que ne méconnaissent nullement les anatomistes hindous, se situent des centres fluidiques ayant des fonctions assez difficiles à définir selon le vocabulaire de la science occidentale.Reliés par le système canaliculaire des naadis, les shakras sont au nombre de six.Les deux premiers occupent le petit bassin et la région sacrée,le troisième la région ombilicale,le quatrième la région du cœur,le cinquième, la région supérieure du cerveau,le sixième la région frontale.Résumer cette importante question est impensable en quelques pages (on trouvera un exposé succinct mais valable dans l'opuscule de Marqués-Rivière : Le Yoga Tantri). La connaissance que l'homme peut prendre de ses shakras et les pratiques physiques qui lui permettent de diriger la circulation fluidique dans les naadis constituent le but et le moyen du progrès psychique (du moins selon cette voie) et aussi de la médecine hindoue.Quant aux notions que l'homme est appelé à découvrir en acquérant cette connaissance, elles ne peuvent être exprimées que par des idéogrammes ou des analogies. De sorte que les lotus surchargés de signes et de subtilités représentant les shakras sur les schémas anatomiques hindous sont des rébus pour les profanes. Entre les mains des vulgarisateurs, ils deviennent des occasions de comique par l'absurde.Ce que la métapsychique nous a déjà enseigné démontre clairement —presque visuellement — l'existence de centres fluidiques. Comme les opérateurs et expérimentateurs occidentaux ont une formation essentiellement médicale, ils ont le plus souvent reporté ces centres aux plexus du système neuro-végétatif. Or, si certains de ces centres sont bien effectivement dans le voisinage des plexus, tous ne le sont pas.En vertu de considérations de cet ordre et aussi de considérations touchant l'objectivation systématique par la culture psychique, on doit admettre que l'homme, indépendamment de ses multiples systèmes connus (réseaux glandulaire, sanguin, lymphatique, cérébro-spinal, sympathique et parasympathique, etc.), possède un réseau fluidique jalonné de centres émetteurs et récepteurs.Rappelons que cette anatomie invisible fait en partie la base des corrélations utilisées par l'acupuncture.

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Sibylles

— Sibylles — C'est avec Héraclite et Pindare qu'est né le culte des Sibylles.La Tradition rapporte que la naissance de ce culte correspondait à une réaction contre les prêtres d'Apollon, qui étaient devenus doctoraux. La première Sibylle inspirée des Dieux, dont la légende nous rapporte le souvenir, semble être Cassandre.On situe sa vie au IVe siècle avant Jésus-Christ. La sibylle de Cumes, Saba, avait, selon la légende, apportée au roi des livres d'oracles qu'elle avait notés étant inspirée par les Dieux. Elle les aurait vendus à Tarquin qui fonda plus tard des collèges destinés à les conserver au Capitole.Ces livres étaient tenus en grande considération par le Sénat qui y avait recours chaque fois qu'une décision importante devait être prise. La Tradition rapporte que la célèbre Sibylle de Cume ayant reçu d'Apollon le don de vivre autant d'années que sa main pouvait contenir de grains de sable, devint si vieille et si décharnée, qu'il ne lui restait plus que le son de la voix.La Sibylle de Delphes, ville appelée aussi Pytho, semble avoir donné naissance au nom de Pythonisse. Elle rendait des oracles sur un trépied couvert de la peau du serpent Python et, lorsqu'elle était inspirée par les Dieux, elle entrait en fureur et parlait d'une voix basse et inarticulée.Chez les Anciens, Delphes passait pour être située au milieu de la terre, Jupiter voulant en découvrir le lieu aurait lâché deux aigles qui volaient à la même rapidité dans deux sens différents. Ils se rencontrèrent à Delphes et c'est alors qu'on construisit un temple sur une pierre blanche marquant le nombril de la terre. Dans ce temple, les premiers oracles eurent lieu. On y honorait une divinité invisible qui transmettait à ceux qu'elle « enthousiasmait » ses présages ou oracles.La Sibylle de Dodone, elle, interprétait le son d'une fontaine qui coulait en ce lieu. La légende rapporte qu'une colombe qui avait le don de la parole et qui fut donnée à Thèbes par Jupiter, s'échappa de cette ville et vint jusqu'à Epire, dans la forêt de Dodone où elle s'arrêta, disant aux habitants que Jupiter voulait que ce lieu devînt celui d'un oracle.La prêtresse devint la Sibylle qui rendait aussi des oracles en interprétant les sons que produisaient des vases d'airain suspendus autour d'une statue du même métal en s'entrechoquant.Samos, la Libye et l'Érythrée, avaient aussi des Sibylles d'une grande célébrité. Il est, d'autre part, fait allusion dans le chant liturgique Dies iræ, au témoignage de la Sibylle annonçant la naissance du Christ : « Teste David cum Sibylla. »Ce nom de Sibylle était déjà à l'époque de Platon, synonyme de celui de Pythie. Platon lui-même, dans Phèdre, écrit ceci : « Si nous voulions énumérer tous les heureux résultats obtenus par la Sibylle et les oracles en prédisant l'avenir, nous devrions trop nous étendre en rappelant des faits que chacun connaît. »En Grèce, pour obtenir des oracles, on gardait dans des temples des femmes « possédées par Dieu » qui, après avoir, soit absorbé des herbes ayant des vertus spéciales, soit respiré des vapeurs d'origine volcanique, entraient dans un état de transe prophétique. En Béotie, existait aussi un oracle, à Lébade.C'était un homme qui eut une réputation extraordinaire. Il rendait ses oracles après s'être purifié à une source et s'être approché d'un gouffre, ayant dans chaque main des galettes de miel destinées aux monstres infernaux cachés dans ce gouffre. Dès qu'il se penchait sur celui-ci, il était précipité dans ses profondeurs, puis rejeté sur la terre, inconscient.A mesure qu'il reprenait ses sens, il énonçait d'une voix gutturale les visions qu'il venait d'avoir, visions prophétiques que des prêtres interprétaient. Un autre homme, qui possédait aussi un sens sibyllin, nommé Calcas ou Calchas, et qui était fils de Thestor, passait pour avoir reçu d'Apollon la science du présent, du passé et de l'avenir.Au siège de Troie, l'armée grecque le prit pour grand prêtre et devin. Ayant vu monter sur un arbre un serpent qui, après avoir dévoré neuf petits oiseaux et leur mère, fut changé en pierre, il prédit que le siège de Troie durerait dix ans. Plus tard, c'est d'après ses oracles que les Grecs, décimés par la peste, purent la faire cesser. Sa destinée, qu'il connaissait, était de mourir dès qu'il rencontrerait un devin plus habile que lui. Ce destin se réalisa exactement quand il rencontra Mopsus, qui devina des énigmes qu'il n'était pas parvenu à déchiffrerIl y aurait encore beaucoup à dire sur les Sibylles et les devins auxquels l'histoire les mêle. Du point de vue qui nous intéresse, disons en conclusion que les Sibylles sont des voyantes ou des illuminées. Leurs oracles sont généralement formulés sous une forme tellement incompréhensible que le mot sibyllin a pris dans le langage courant le sens d'indéchiffrable.Pratiquement, ce sont les prêtres qui créaient l'interprétation. Ils prolongeaient de leurs dons de voyance personnels ce que la Pythie n'avait pas formulé ; ils y combinaient aussi des dons politiques si nets que la partialité des oracles sollicités par les chefs militaires et civils éclata et qu'ils finirent par perdre tout crédit. C'est dans un tollé universel que s'abîma l'institution des Oracles sibyllins, après avoir pratiquement commandé aux destinées du monde hellène.

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Sidéromancie

— Sidéromancie — Divination qui se pratiquait en rougissant un fer sur lequel on jetait un nombre impair de brindilles de paille dont on tirait des présages, selon les étincelles et les figures qui s'y produisaient.

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