— Druides — (De Deru, chêne) — On leur attribue bien gratuitement des pouvoirs magiques. Certes, les Druides de haute classe étaient plus ou moins initiés ; mais essentiellement, le druidisme était une philosophie plus qu'une religion.
Encore que leur philosophie soit imprégnée des superstitions propres à leur temps, les Druides professaient nombre de vérités scientifiques et de rudiments philosophiques assez positifs.
Ils étaient non seulement prêtres, mais administrateurs ; sur la fin de leur règne en Gaule (début de la Gaule chrétienne), ils se livrèrent à des cruautés et des exactions qui ont contribué à leur disparition.
Par contre, les Druidesses prophétisaient et semblent même avoir eu, longtemps encore après l'établissement de la civilisation chrétienne en Gaule, le monopole de prophéties réputées.
Elles tiraient leurs oracles de toutes sortes de supports de voyance et notamment de l'examen des entrailles et de l'écoulement du sang de victimes humaines.
On possède des renseignements sur les Druides et les Druidesses par Rome, qui envoya en Gaule plusieurs observateurs.
Aucun des documents les concernant ne font état de leurs atrocités. Par contre, les documents chrétiens, visiblement inspirés d'un désir de les supplanter, semblent en exagérer démesurément l'importance.