(Lire d'abord l'article consacré à la Chirologie) —

La chiromancie est une science divinatoire basée sur l'interprétation des signes révélés par la main. De tout temps, l'imagination a été frappée par le fait que les lignes de la main constituent un réseau de figures variables d'un individu à l'autre. Les Bohémiens ont acquis une grande science de leur interprétation jusqu'à ce que les modernes, précurseurs de la morphologie, n'en viennent à noter leurs observations.

Il est évident qu'un individu peut, dans une certaine mesure, modifier volontairement les expressions de sa physionomie ou l'aspect de son écriture au contraire, personne ne peut rien contre sa main. C'est pourquoi la maint a toujours été considérée comme le miroir le plus authentique du caractère et du destin.

Qu'il existe des rapports constants entre la main et le caractère, cela n'a rien d'étonnant : tel est le fondement de la science chirologique.. Que, des signes révélés par la main, on puisse déduire le passé, cela peut se comprendre aussi, puisque les cicatrices, les rides sont la marque même de la vie déjà écoulée. Que, de ces mêmes signes, on puisse déduire l'avenir, cela pose un tout autre problème — notamment celui du destin (prière de lire cet article, dans lequel est développé un ensemble de notions indispensables pour la compréhension de ce qui va suivre).

Bien avant que les observateurs et devins en soient arrivés à l'attitude objective qui convient, la chiromancie a accumulé pêle-mêle une foule de fantaisies analogiques vagues, de superstitions gratuites, d'erreurs par insuffisance d'informations, de déformations dues à la transmission orale, etc... Telle qu’elle se présente dans les livres spéciaux ou de vulgarisation, la chiromancie est un fatras inextricable ; elle emploie un vocabulaire insensé, propice à. toutes les confusions. Enfin, elle n'est ni constante, ni unifiée. Pourtant, sous cet amoncellement disparate, et à la lumière des connaissances chirologiques, on peut retrouver l'armature d'un faisceau de réalités solides.

Avant de dégager ces dernières, nous allons citer quelques points de chiromancie traditionnelle afin de donner d'abord une idée de ce qu'offrent généralement les livres consacrés à cette science.

Desbarolles dit : « Les mains courtes chez lesquelles le fluide a moins d'espace à parcourir ne verront que les masses. Les mains longues à travers lesquelles le fluide circule plus longtemps s'occuperont surtout des détails. Les doigts noueux sont ceux des réalistes, les doigts sans nœuds portent en eux le germe des arts.

« Les voyants, les inventeurs métaphysiques, les rêveurs, les poètes, les artistes, ont les doigts pointus. La confiance qu'ont en eux les hommes aux doigts spatulés est extrême ; l'abondance est leur but. Un pouce court, au cachet court et trapu, indique une volonté sans discernement, entêtement, humeur sauvage, extrême dans ses joies comme dans ses colères, pouvant pousser jusqu'au suicide ou à l'assassinat.

Une main longue, avec de forts nœuds et un grand pouce, appartient. généralement aux gens de chicane. Le génie ergoteur et subtil, l'amour de la polémique, l'instinct de controverse, se rencontrent fréquemment dans les mains grandes aux phalanges carrées.

Si l'on en revient un jour aux sciences occultes, les découvertes viendront des doigts pointus et les expériences et explications seront faites par les mains molles et spatulées.

Le coléreux a une main aux doigts spatulés et lisses, au pouce très court ayant une première phalange en forme de bille, aux ongles courts et durs, la main est très dure tirant sur le vert.

Une ligne de vie courte dans les deux mains indique fatalement une vie courte et une mort subite.

Une main courte aux doigts gros, au pouce spatulé et souvent retroussé, à la paume épaisse et dure, appartient à un homme élémentaire. »

La tradition dit que le nombre d'enfants que l'on aura se lit au nombre de lignes transversales inscrites sur la percussion du Mont de Mercure.

Que s'il se trouve que la ligne de tête soit en quelque lieu pas du tout marquée, c'est un signe évident de mort subite causée par quelque blessure.

Que si la ligne de tête est longue elle appartient à une personne réfléchie et sage, si elle est courte, elle dénote une écervelée.

Que si cette même ligne est unie à la ligne de cœur au point de n'en faire plus qu'une, c'est signe de grande impétuosité et de mort violente.

Que si elle traverse toute la main horizontalement, c'est signe d'infortune, folie, brièveté de la vie, mort malheureuse et personne sujette à des .catarrhes.

Que si la ligne de cœur a des rameaux s'étendant vers les doigts, c'est signe d'un homme malveillant, fourbe, malicieux, etc.

Que s'il se trouve sur la ligne de cœur, une petite fossette, elle marque une grande adresse aux vices déshonnêtes et particulièrement à la sodomie, d'autant qu'elle suppose une grande froideur mêlée à une sécheresse excessive.

Que s'il se trouve sur la ligne de cœur une petite fossette, elle indique pour une personne de très grandes difficultés d'accouchements et, pour un homme, l'acquisition de biens sans travail.

Que si la ceinture de Vénus se trouve s'étendre de l'index à l'auriculaire, elle suppose la personne adonnée à toutes sortes d'impuretés et de menteries, d'autant plus sales et excessives si elle se trouve dans les deux mains.

Que s'il se trouve une croix ou une étoile à l'extrémité du mont de Vénus, c'est signe de malheur ou d'infamie causés par l'impudicité.

Que la grille est signe d'impuissance ou de lubricité, selon que la main soit claire ou foncée. Que la croix est un signe fatal sur lequel les meilleures dispositions viennent se briser.

Que l'île est un signe de perte de vitalité, de scandale, de perte.

Que l'étoile entraîne presque fatalement ceux qui la possèdent, par le cœur, l'esprit, le goût du lucre ou de la luxure selon le lieu où elle se trouve, que le carré est une sauvegarde dans ce sens qu'il annonce un danger et permet en l'annonçant de l'éviter.

Que la chaîne est signe de difficultés à se fixer et comme une dissémination de forces.

Que la main se divise en quatre parties qui sont en correspondance avec les quatre éléments et la croix. Il s'ensuit que les divisions proportionnelles des doigts à la paume de largeur ou d'étroitesse se répartissant de la rascette à la ligne de tête et de celle-ci à la percussion, sont classées et définies en qualités actives, positives, mâles ou passives, négatives ou femelles ; ou en feu, air, eau et terre. Cette classification est conforme à la Kabbale et à l'Astrologie.

Le pouce se situe dans la Maison I (le Bélier), il dénote l'ambition, le despotisme, l'audace, l'élévation.

L'Éminence Thénar, ou Mont de Vénus, se situe dans la Maison II, Taureau en est le domicile, et IIIe Maison, les Gémeaux. C'est la vie amoureuse, les proches, l'amitié.

L'Éminence Hypothénar, ou Mont de la Lune, est dans la IVe Maison (signe du Cancer). Elle signifie l'eau, la fortune, la chance, le bonheur, la rêverie, la folie, les choses cachées, les voyages.

Le Mont de Mars se situe dans les VIe et Ve Maisons. Maison de la maladie et maison des enfants, influencées par le Lion, Elles indiquent toutes les luttes.

L'auriculaire se situe dans la fin de la VIe Maison, dans le signe de la Vierge, mais dans le domicile de Mercure.

Le doigt lui-même est sous le signe des VIIe et VIIIe Maisons, tandis que le Mont est encore dans la VIe. Ce doigt est donc sous le signe du Scorpion. Signe d'esprit subtil, de ruse, de fécondité, de persuasion, de réceptivité, d'adresse.

L'annulaire commence dans la VIIIe Maison et finit dans la IXe Maison, maison du Capricorne, influencée du Sagittaire. Mysticisme influencé par le feu, fortune, élévation, arts, soleil, renommée.

Le médius est en Maison X. C'est la Maison de la position, de la destinée. Le Capricorne, domicile de Saturne, de même que la Maison XI, le Verseau.

L'index est en Maison XI et en Maison XII, les Poissons, domicile de Jupiter. Signe de discernement, de subtilité et d'analyse, de commandement.

Encore que cette énumération procède d'un choix, elle est proprement incapable de laisser démêler les principes directeurs d'une interpénétration ; au surplus, l'observation montre que tous les signes ci-dessus cités sont faux. En réalité, l'analyse de la main a toujours été conduite en fonction d'hypothèses analogiques assez gratuites et la logique selon laquelle les praticiens ont appliqué ces hypothèses aux cas particuliers est démesurément fantaisiste. Essayons pourtant de dégager les idées générales qui ont présidé à l'élaboration de ce magma.

En premier lieu, nous l'avons vu, on a pensé qu'en superposant le Zodiaque à la paume de la main, on découperait dans cette dernière des secteurs dans lesquels les signes seraient nécessairement en rapports analogiques avec les attributions traditionnelles des maisons astrologiques.
En second lieu, et toujours en marge de l'Astrologie, on a pensé que les influences planétaires devaient s'inscrire dans la main. Aussi a-t-on attribué un mont à Saturne, une plaine à Mars, un mont à Vénus, etc...
En troisième lieu, l'Occident a, comme l'Orient, une notion des rapports symboliques qui unissent un dessin, une figure, un jeu de lignes à sa signification « naturelle ». La croix est un signe de douleur et de sacrifice, le carré, un signe de conflit ou difficulté, etc...
En quatrième lieu, on a voulu rattacher aux tempéraments hippocratiques non seulement des caractéristiques de peau, mais des signes morphologiques (main pointue du lymphatique, carrée du bilieux, etc...).

Nous ne voulons pas dire que les analogies ainsi utilisées soient vides de sens. Mais il apparaît clairement que la façon dont on les a appliquées aux signes chirologiques est primaire et approximative. Elle est primaire parce qu'elle est impensable, lorsqu'on adapte un cadre général d'interprétation à un phénomène vivant, de voir tous les plans de la vie examinée obéir au même symbolisme. Ainsi en psychologie, les réactions tissulaires, biologiques, peuvent se classer selon la division quadripartite d'Hippocrate, mais au plan psychique, les modes généraux de comportement ne sauraient se réduire à quatre ; les processus planétaires et leurs types mixtes, composant une cinquantaine de schémas généraux, sont seuls adaptés à cette classification.

Il conviendrait donc, au minimum, de combiner dans une même analyse les significations de certains signes par rapport au symbolisme planétaire, de certains autres signes par rapport au symbolisme tempéramental, etc... Par ailleurs, l'application traditionnelle des « clés » est approximative, car, de toute évidence, elle a été forcée au nom d'une logique sommaire (un signe inverse a une signification inverse ; tout doit entrer dans le schéma, etc...).

Mieux vaut, pour démêler les éléments valables des éléments gratuits, s'en référer à ce que donnent l'expérimentation et l'observation systématiques. Une mise en ordre logique est très difficile. Elle est d'autant plus difficile que les limites d'un article de dictionnaire ne laissent guère de place aux subtilités nécessaires. Proposons seulement quelques directives générales, tout objectives :

1°) L'examen d'un problème individuel comporte la définition de l'état de l'individu. C'est, si l'on veut, l'inventaire des parties qui composent essentiellement la machine.
 
2°) La détermination des mécanismes selon lesquels joue cette machine — c'est-à-dire les processus généraux des comportements (abstraction faite des circonstances concrètes qui les ont conditionnés ou qui vont les motiver).
3°) La détermination des circonstances dans lesquelles s'est forgé ce mécanisme, des circonstances qui l'ont déjà obligé à réagir et se modifier, des circonstances dans lesquelles il peut se trouver et le comportement qui s'en suivra.

— L'état de l'individu comporte essentiellement deux chefs d'inventaire : des forces et des structures. Du point de vue des forces, un individu va se définir par sa puissance vitale, sa résistance nerveuse, sa volonté, sa défensive, sa chance, son imagination. Du point de vue de ses structures, un individu se définit par son orientation vers un absolu, vers le concret, vers la poétique, vers la connaissance, vers l’acquisition, vers la construction... par son extraversion ou introversion, par son goût du jeu, de la technique, etc....

— Les mécanismes selon lesquels jouent les pièces de la machine individuelle résultent pour une part de ce qui a été révélé par l'inventaire qui précède et pour une autre part par les notions biologiques et psychologiques d'un tempérament et d'un caractère. Les mécanismes ainsi définis ne le sont pas complètement puisque, pour une part initiale qui est envisagée ci-après, ils sont conditionnés par les circonstances passées.

— Les circonstances dans lesquelles s'est forgée la machine représentent tout ce qu'on peut ranger sous les titres : type d'éducation, structure du foyer parental, complexes psychanalytiques de l'enfance, éléments accidentels d'ordre médical ou général. Les circonstances qui ont déjà obligé la machine à réagir et se modifier correspondent aux évènements de la vie passée. Enfin, les circonstances dans lesquelles cette machine aura à choisir un comportement et le fait qu'elle choisira effectivement telle voie relève de la connaissance des conditions actuelles et prochaines de son activité — sans omettre que parmi ces conditions interviennent, sur tel ou tel plan, les déficits d'un contretemps ou les bénéfices de la chance.

Bien entendu, la synthèse ainsi présentée est, pour les besoins de l'exposé, articulée en trois temps qu'on pourrait appeler anatomique, physiologique et vivant.

Mais, dans la pratique, l'extrême complexité du jeu des éléments découverts, le fait qu'ils se répartissent dans chaque domaine simultanément sur des plans (biologique, psychique, mental, moral, social, etc...) qui interfèrent entre eux, la synthèse s'opère nécessairement dans un ordre vivant, c'est-à-dire sans suivre une ligne droite, ni observer de temps ni de distinctions mesurées. De l'exposé qui précède, il résulte qu'une main doit pouvoir révéler :
 
1°) des caractéristiques de l'individu.
2°) des événements.

La lecture des caractéristiques individuelles ne fait aucun mystère. Par exemple, la défensive correspondra, chez un violent, à une épaisseur et surtout une fermeté de la masse des adducteurs du pouce, une rougeur de la peau au niveau de la tête des quatre derniers métacarpiens (face dorsale), une proéminence presque constante de la tête du premier métacarpien, l'extrémité de l'index carrée, des ongles amples, solides et brillants ou épais, ternes et blancs, une ligne de vie fortement inscrite et de longueur moyenne. Chez un émotif, la défensive sera décelée par la conjonction des signes suivants : épaisseur et fermeté de la masse des adducteurs du pouce ; auriculaire collé à l'annulaire avec tendance à s'en couvrir ; dos de la main lisse ; index pointu ; ongles étroits et bombés transversalement ; souplesse du pouce.

Par la comparaison de ces deux exemples traduisant la symptomatologie de la défensive, on voit que les syndromes sont complexes et multiples. Ils ne peuvent pas être simplifiés : par exemple, on remarquera que le volume et la consistance de la masse des adducteurs du pouce constitue un symptôme commun aux deux tableaux décrits. Or, ce symptôme n'est pas pathognomonique ni nécessaire ; dans tel autre cas, en effet, la défense va se traduire par : une attitude fléchie des doigts (rétraction) ; ongles carrés et bouts de doigts carrés ; grand écartement du petit doigt par rapport à l'annulaire ; raidissement du pouce ; extrémité de l'auriculaire spatulée ; tête du premier métacarpien très saillante ; ligne de tête traversant la paume perpendiculairement au bord cubital de la main. Dans ce dernier cas, on saura par surcroît qu'il s'agit d'une défense secondaire.

Ce bref exposé montre qu'une symptomatologie rudimentaire et analytique exposerait le lecteur à de graves mécomptes. En effet, et ce sont les conclusions provisoires qu'il importe d'insérer ici :
1°)
 Il n'y a pas dans la main de signe pathognomonique.
2°) Il n'y a d'ailleurs jamais deux caractéristiques qui chez deux individus différents aient la même signification.
3°) Comme: on l'a vu,
 deux individus peuvent présenter quasiment le même comportement résultant, à partir de signes absolument différents en tout point.

Après avoir esquissé ce qui concerne les caractéristiques de l'individu, abordons ce qui concerte les circonstances ou événements de la vie ; voici par exemple le cas d'une femme d'une quarantaine d'années dont on examine la main On voit, à la jonction de la ligne de tête et de la ligne de vie de la main droite, une île (AT) et on constate l'absence de toute ligne montant vers l'index (E).
La ligne de tête (sillon principal) descend fortement vers le mont de la Lune (B).
A deux millimètres de l'intersection de la ligne de trente ans » (descendant perpendiculairement de la ligne de cœur vers l'axe du médius) (H) et vers le bord radial de la main, se trouve, sur la ligne de cœur, une «de rencontre » (I).
Dans l'axe du bord radial de l'annulaire part de la ligne de cœur la « ligne de trente-cinq ans » sur laquelle se situe un carré (quadrangle) appuyé sur la ligne de cœur (JK).
La même ligne constitue le côté d'un triangle de trois millimètres de base et appuyé sur la ligne de cœur (L).
Sur le même méridien, au niveau de la ligne de tête naît un court embranchement orienté vers la racine des doigts (M).
Partant de l'intérieur du mont de Vénus, une ligne se dirige vers la ligne de cœur et la joint dans l'axe médian de l'annulaire (N) (45 ans). Cette ligne se termine par une petite barre en butoir (0).
Dès après l'intersection de cette dernière ligne et de la ligne de tête, on observe sur cette dernière une chaînette d'îles. Trois millimètres après la ligne de quarante-cinq ans se lit à nouveau une croix de rencontre (P) accompagnée immédiatement d'un triangle établi comme le précédent (Q), mais dont la base atteint, sur la ligne de cœur, l'axe de l'auriculaire (R).
Aucune ligne n'est indiquée partant de la ligne de vie et se dirigeant, à l'issue de ce triangle, vers la ligne de cœur (T).
La deuxième phalange du pouce est rétractée en adduction (S).
L'auriculaire est incurvé vers l'annulaire ; les doigts sont légèrement rétractés (F).
La main gauche indique une très légère incurvation de l'auriculaire (D).
Une ligne de tête descendant vers la Lune, un embranchement du début de la ligne de cœur se dirige vers le début de la ligne de vie (C).
Au
 dos de la même main, un ravin traverse perpendiculairement les métacarpiens à deux centimètres de la ligne articulaire carpo-métacarpienne (B).
La masse des adducteurs du pouce est faible et molle. Dans les deux mains, l'insertion du pouce est légèrement trop basse.

L'interprétation de cet ensemble est le suivant : cette femme a eu une enfance solitaire (A, T).
Privée de tendresse, ce qui a provoqué un défaut de confiance en soi (B), une tendance à l'introspection (C), un manque d'indépendance (D), un manque d'ambition (E), un repli sur soi-même (F) et peu de défensive (G).
A 28 ans (H), elle rencontre un homme (I), mais selon sa nature, ne peut être heureuse et rassurée que par le mariage qui a lieu à 35 ans (JK) et suivi d'un bonheur de trois ans (L) qui s'assombrit très rapidement (A).
A 45 ans (N), on peut lui prédire un divorce (0), auquel succédera la rencontre d'un autre homme (P) avec lequel elle goûtera le bonheur (Q) jusqu'à la fin de sa vie (R). Elle n'aura pas d'enfant.
L'union avec son premier mari ne lui a pas apporté non plus de plénitude sexuelle (S). Pas de veuvage (T).

On notera que les lettres placées entre parenthèses, et qui permettent de repérer la signification par rapport aux signes,
 ne sont que des points de repère. En effet, chacun de ces signes, situés sur une autre main, aurait une valeur différente. Dans la description de cette vie, on retrouve les circonstances et les événements qui expliquent la personnalité actuelle et le comportement ultérieur de la consultante. Expliquer pourquoi tels signes associés ont telle signification serait possible en partie, mais relèverait alors de la chirologie ou de la théorie. Les correspondances ne procèdent de toute façon que de l'observation répétée aidée de l'analogie.

Un mot reste à dire concernant la valeur des signes lorsque, sur les avis du chiromancien ou par suite d'une décision volontaire, tel événement inscrit est évité. Cela se réfère en premier lieu à des explications données à l'article DESTIN. En second lieu et dans les faits, tout se passe comme si les signes s'aménageaient selon la résultante de ce qui avait été lisible antérieurement et de ce qui a été décidé à partir des indications primitives.

Le Dr Vannier cite à cet égard le cas d'un enfant près duquel il avait été appelé-parce que les parents s'inquiétaient des signes de mort précoce inscrits dans, sa main. Après examen médical, il fut en tout cas découvert que l'enfant manquait de vitalité et risquait effectivement de ne pas être élevé. Un traitement énergique lui restitua, en un an, une robustesse définitive. Dès lors, tous les signes inquiétants de sa main s'étaient trouvés déplacés ou compensés. Il n'en va pas autrement lorsqu'un risque de divorce est écarté par une manœuvre psychologique ou une décision familiale volontairement prise,

Pour conclure, il reste à dire que la science chiromantique, outre sa complexité et peut-être à cause de sa complexité, ne peut pratiquement pas, tenir compte de tous les facteurs, combiner tous les facteurs, prévoir toutes, les résultantes. Comme cela a lieu dans toutes les formes de sciences du même ordre, l'intuition appuyée d'une part sur la grande habitude du maniement des analogies et, d'autre part, sur les dons de voyance, permet souvent de dépasser très largement les conclusions auxquelles on aurait droit en appliquant les lois d'une rigoureuse chirologie.

 

Reproduction des Palais selon Koé-Kon-Tsé, IVe siècle avant J.-C.
(d'après G. Soulié de Morant :
 La Main).