La Tradition française du Moyen Age donne ce nom à la fois au phallus et à sa signification fonctionnelle. Nouer l'aiguillette voulait dire frapper d'impossibilité l'exercice de la vie sexuelle par un sortilège.

On employait quelquefois le même sortilège contre la femme.
Dénouer l'aiguillette était au contraire combattre la magie du nœud et rendre la vie sexuelle à nouveau possible.

Il est certain que la vie superstitieuse et paranoïaque des foules crédules du Moyen Age ou des populations rurales contemporaines de quelques-unes de nos campagnes se prête éminemment à rejeter sur le sortilège de l'aiguillette maintes inappétences et vicissitudes sexuelles émanant de toutes autres causes.

Mais, par ailleurs, soit que le « sorcier » agisse par suggestion, soit qu'il utilise des philtres, soit qu'il emploie des procédés magiques vrais, le nœud de l'aiguillette est une réalité de fait. Les techniques opératoires sont extrêmement variées. (Voir au mot Magie.)