Nous avons donc pensé qu'un guide des morts indiquant ce qui se passe à ce
moment et comment se diriger dans l'invisible apporterait un réconfort et un soulagement à la
grande masse de l’humanité.
Nous croyons donc rendre service aux hommes et aux femmes de notre époque en
écrivant cet opuscule à leur intention.
C'est le seul livre que tout le monde devrait connaître, puisqu'il intéresse
tous les vivants sans exception.
I
l y a un art de mourir
comme il y a un art de vivre. Mais les hommes et les femmes de notre époque semblent les
avoir tous deux oubliés; la vie se passe à courir de plus en plus vite et l'on arrive
devant la tombe sans avoir eu le temps de vivre et sans s'être préparé à l'acte qui
intéresse tous les êtres : le passage de la vie à la mort.
L'importance donnée
dans l'ancienne Égypte aux cérémonies funèbres et aux monuments funéraires avait façonné
la mentalité du peuple de ce pays de telle façon qu'il envisageait l'existence
terrestre pour ce qu'elle est en réalité, un passage, un état impermanent et
transitoire.
Le «Livre des Morts» de l'ancienne Égypte a un sens que la plupart des
égyptologues n'ont pas compris; si les anciens habitants de cette contrée ont connu, pendant
des siècles, cette quiétude devant la mort, ils le doivent à cette bouée de sauvetage qu'était
pour eux cet ouvrage.
Sur la terre, aujourd’hui, il est un autre peuple qui possède son
livre des morts; ce sont les Tibétains, avec leur ‘BardoThodol’, mais cet ouvrage s'applique à
un people ayant une mentalité et une culture très différentes des nôtres.
Dans l’état d'ignorance sur ce sujet qui caractérise le monde moderne, bon
nombre d'êtres qui quittent la terre sont dans un état de trouble profond et
douloureux.
L'habitant peu avancé de l'Égypte ancienne pouvait
demeurer auprès de son cadavre momifié, qui était pour, lui une sorte de port d'attache au
milieu des vagues tumultueuses du plan de l'énergie, appelé aussi plan psychique ou astral.
Mais les êtres ignorants d'aujourd’hui n'ont pas cette ressource. Ils ne peuvent se retenir à
rien, pas même à leur corps qui entre en décomposition.
Mais les anciens Égyptiens avaient fait plus; ils avaient résolu le problème
des communications entre les vivants et les morts par une organisation technique
remarquable.
L'Âme du défunt était retenue auprès du corps embaumé, dans un tombeau, qui
était une véritable demeure, contenant des objets et des souvenirs rappelant au disparu son
passé. Ces pratiques avaient un but déterminé : utilisation du cadavre momifié pour maintenir
le contact avec le mort et utilisation du tombeau pour communiquer avec lui. L'âme jouait le
rôle d'émetteur psychique, le tombeau, de dispositif récepteur; celui-ci était chargé des
fluides du décédé, et ce dernier, par concentration, pouvait se rendre accessible au sens des
membres de sa famille. Ces moyens (embaumement et communications) qui étaient une aide pour les
êtres peu évolués devenaient une entrave à l’avancement de ceux qui étaient plus
développés.
On raconte qu'autrefois, en Égypte, à la fin des banquets, des serviteurs
entraient dans la salle du festin, portant sur leurs épaules une momie; ils faisaient le tour
de la table où festoyaient les convives en criant : «Souvenez-vous de la mort», pour rappeler à
chacun que tout finit ici-bas. Cette brusque apparition provoquait le silence et la réflexion
des assistants.
+ TABLE DES MATIÈRES - Petit Guide de la Mort
p. 4 - Préface.
p. 8 - Les sources d’information.
p. 10 - Constitution de l’être humain.
p. 14 - Le dédoublement temporaire des vivants.
p. 17 - La mort - Dédoublement définitif.
p. 20 - La vie dans l’invisible.
p. 27 - Les communications entre les morts et les vivants.
p. 30 - Conclusion.
p. 32 Bibliographie.
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