«Le présent ouvrage, qui s'intègre dans la
Bibliothèque eudiaque, fait partie d'un vaste programme dont les données d'ensemble relèvent du
domaine initiatique.
De ce domaine, il nous paraît utile de préciser
brièvement, ici, l'aspect idéologique. Une science sacrée, dite Haute Science initiatique, fut
professée, dès la plus haute antiquité, au sein de sanctuaires
secrets.
Les siècles se sont écoulés, mais, tandis que
la physionomie de l'Humanité s'est maintes fois modifiée, ses aspirations innées sont demeurées
inchangées.
Pourquoi l'esprit humain s'efforce-t-il
d'échapper au labyrinthe des contradictions qui l'étreignent? Parce que ce qui l'entoure le
porte à pressentir, comme un fait indéniable, que par-delà l'apparence des choses qui, pour
lui, est tangible, existe une autre réalité dont quelque chose nous
sépare.
Or le voile qui cache aux yeux des humains
l'aspect occulte des Vérités transcendantales ne peut, en partie, être soulevé qu'avec l'aide
de la Science initiatique.
C'est grâce aux arcanes, dont elle livre
graduellement le secret, que l'esprit aborde, avec ravissement, un monde invisible inconnu, le
vrai monde dont le nôtre n'est qu'un pâle et éphémère
reflet.
Chacune des étapes de cette Science constitue,
en effet, une halte sur le seuil du Mystère.
Le vaste exposé que nous venons de tracer peut
être homologué, par plus d'un point, à un Pouvoir mystérieux, pouvoir dont la Science, en dépit
de ses recherches, ne définit pas la nature foncière.
Il actualise cependant, sans contexte possible,
la pérennité d'une source de Vie multiforme, dans laquelle nous puisons toutes les énergies
physiologiques, mentales et spirituelles d'où naissent un rajeunissement de l'être humain, une
renaissance, un nouveau départ.
Au cours de ces chapitres, qui tous ouvrent,
sur la question, une perspective très particulière, nous avons vu que l'Égypte possédait, par
sa Haute Science sacrée, un pouvoir théurgique dont nos magnétiseurs actuels doivent être les
dépositaires.»
Henri DURVILLE (dans son
introduction)