Pour toutes les manifestations
spirites, il est essentiel, ainsi que nous l'avons dit et ainsi que nous ne saurions trop le recommander,
de s'entourer du maximum de garanties et d'exercer un contrôle extrêmement rigoureux. Il s'agit de lutter
d'une part contre la mauvaise foi, le charlatanisme, qui est l'écueil le plus redoutable dans cet ordre
d'idées, et, d'autre part, contre les illusions que les spirites convaincus peuvent se forger en quelque
sorte malgré eux et tout à fait indépendamment de leur volonté.
Cela dit, nous croyons intéressant de
rapporter quelques faits dont la relation est entourée de toute l'authenticité désirable.
Dans une maison de la rue des
Beaux-Arts, à Bologne, demeurait la famille Romagnoli composée de M. et Mme R... et de ses trois filles. M.
R... mourut. Un mois après sa mort, au moment où Mme R... et ses trois filles se disposaient à partir le
matin de bonne heure pour se rendre à une cérémonie religieuse, on entendit des coups très forts qui
étaient frappés sur la vitre, de l'extérieur, à une fenêtre donnant sur une courette. On chercha d'où
pouvaient provenir ces coups et l'on se, rendit compte : de façon indubitable, après avoir soigneusement
inspecté les lieux, qu'il n'y avait personne qui fût susceptible d'avoir frappé les coups en
question.
Surprises, mais non alarmées, Mme R...
et ses filles s'en furent à Padoue, pour s'en revenir à Bologne le soir même. A leur retour, les coups
recommencèrent et il en fut de même chaque jour. Les coups étaient frappés avec de plus en plus de
force.
On supposa qu'il s'agissait de quelque
mystification et l'on s'efforça de surprendre les mauvais plaisants. Des voisins se postèrent près de la
fenêtre et, munis de bâtons, s'apprêtèrent...