Dans l'Écriture, il est dit que les
hommes sont des dieux, ce qui signifie qu'il ne tient qu'à eux d'être des dieux, autrement dit qu'ils
doivent développer leur personnalité et lui donner toute la force qu'elle est susceptible
d'acquérir.
La force créatrice présente trois
modalités d'expression : la puissance volitive, la puissance intellective et la puissance amative. C'est la
réunion dans un seul être de ces trois modalités essentielles de la force qui produit le merveilleux
aboutissement psychique qu'on appelle le génie.
La vie se fait sa loi à elle-même par
son aspiration à se développer sans cesse. Nous ne faisons donc qu'obéir à la grande loi de nature en
développant notre moi et en lui faisant donner à sa force la plus grande intensité.
Au lieu de dire : Je dois, donc je
puis : il est plus vrai de dire : Je puis, donc je dois. De là nous est révélée l'existence d'un certain
devoir impersonnel créé par le pouvoir même d'agir.
En cherchant la réussite la meilleure
à laquelle nous puissions atteindre, nous ne faisons qu'obéir à la grande loi de nature qui veut que chaque
être poursuive son plus grand perfectionnement.
L'idée même de l'action supérieure,
comme celle de toute action est une force tendant à la réaliser. L'idée est même déjà la réalisation
commencée de l'action supérieure. L'obligation n'est à ce point de vue que le sentiment de la profonde
identité qui existe entre la pensée et l'action.
Celui qui ne conforme pas son action à
sa plus haute pensée est en lutte avec lui-même, divisé intérieurement. Il s'agit avant tout ‘d'être’ et de
‘vivre’, de se sentir ‘être’, de se sentir vivre, d'agir comme on est et comme on vit, de ne pas être une
sorte de mensonge en action, mais bien au contraire une....