C'est surtout aux amoureux que
nous dédions ce chapitre. Quelles autres personnes, en effet, peuvent éprouver le désir de correspondre
entre elles de façon à être seules à se comprendre. À moins de situations de captivité, de séquestration,
nous ne voyons guère de motifs de correspondre secrètement. Il n'y a que les amoureux, soit pas libres,
soit trop surveillés, qui tirent profits du secret de la correspondance.
Ce n'est pas d'aujourd'hui que le
besoin de dissimuler de telle ou telle façon s'est fait sentir.
La cryptographie (art des écritures
secrètes) remonte à des temps très reculés.
Les grands préceptes, les grandes
vérités sacrées ont été écrits par nos lointains ancêtres, en un langage secret auquel seuls les prêtres et
les élus étaient initiés.
A cette époque la cryptographie
consistait en des dessins et signes mystérieux dont l'assemblage était indéchiffrable à ceux qui n'en
possédaient pas la clef.
Nous n'avons pas l'intention de faire
ici l'historique de cette complexe question. Nous voulons simplement donner quelques méthodes employées
pour dissimuler l'écriture et surtout faire dire à des mots banaux ce qu'un cœur épris veut confier
secrètement à l'être aimé.
Englober ici tous les moyens connus ne
serait pas possible, leur nombre étant trop considérable. Nous donnerons ceux qui sont susceptibles de
rendre service et d'application facile.
La plus simple, en même temps que la
plus naïve des méthodes consiste à écrire des lettres à détacher d'une certaine façon suivant l'entente
entre les deux correspondants. On peut convenir pour cela de détacher légèrement du mot lui-même la lettre
qui sera à retenir, ou de l'incliner fortement ou à contre sens, l'écriture de ces lettres ou mots sera
plus grasse ou plus mince. On peut aussi ne tenir compte que des.....